L'Assemblée populaire communale de Bouzeguène vit, depuis quelques mois, un profond malaise. Le P/APC indépendant, Rachid Oudali s'est retrouvé totalement esseulé, après avoir perdu sa majorité. Une situation qui n'est pas sans impact sur le fonctionnement de la collectivité tant le compte administratif et le budget supplémentaire ne sont toujours pas votés. En effet, après l'échec des deux premières assemblées où les élus de la majorité ont refusé de voter le compte administratif et le budget supplémentaire, la troisième, convoquée par le wali qui s'est fait représenter par deux émissaires, à savoir le DAL et le Drag, a également tourné au fiasco.Les six élus du RCD et les deux du MPA qui formaient la majorité ont refusé de voter, entraînant, ainsi, de fait le blocage de l'APC de Bouzeguène. En voulant à tout prix faire voter les délibérations en question, le maire a tenté de contourner sa majorité, en s'adressant directement à ses adversaires du FFS et du RND, en les priant de voter les deux programmes, mais peine perdue, ces derniers ont également rejeté la proposition. Ainsi, désormais, à Bouzeguène d'aucuns s'en remettent au wali pour débloquer cette situation conformément à la réglementation en vigueur.
À souligner que cette situation de blocage a commencé en octobre dernier, lorsque le président de l'APC, élu sur la liste du RCD, s'est vu lever la couverture politique du parti. Initialement, les élus du parti qui formaient la majorité, ont, malgré ce retrait de confiance, rassuré le P/APC qu'ils allaient continuer à travailler avec lui, mais pas pour longtemps. Entre le maire et sa majorité, la guerre des tranchées n'a pas tardé à débuter. Les élus du RCD reprochent au maire de faire cavalier seul dans la prise de décision et de ne pas consulter ses proches collaborateurs. "Il nous a supprimé la délégation de signature, on n'a pas le droit de parler ni avec les chefs de service de l'APC ni au responsable du parc et il nous demande de démissionner.
Ce n'est pas normal !", affirment les élus de la majorité. "Nous avons même signé les décisions pour assurer les aides de solidarité pour le mois de Ramadhan dernier", affirment les élus de la majorité et ceux de l'opposition. Signalons que si la situation qui prévaut au sein de l'APC est un secret de Polichinelle, nous avons quand même tenté d'approcher le maire qui a refusé sèchement de répondre à nos questions.
KAMEL NATH OUKACI
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Posté Le : 29/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : NATH OUKACI Kamel
Source : www.liberte-algerie.com