Un concert unique à ne pas rater KARIM ZIAD CELÈBRE À ALGER LA JOURNEE INTERNATIONALE DU JAZZ

L'artiste mettra le feu à la salle Ibn Zeydoun
Un concert qui se veut «remonter le temps pour se souvenir que Karim fut et sera à nouveau le porte-étendard d'une scène jazz née dans les années 1980 et qui ne cesse d'enfanter à son tour des talents et d'inspirer le monde.»
La dernière halte musicale jazzy de cette année concoctée par l'Aarc coïncidera avec Journée internationale du jazz. Pour la célébrer, le choix a été porté sur Karim Ziad Group and friends pour clore en beauté une semaine qui s'est voulue riche en sonorités d'ici et d'ailleurs.
En effet, après le concert de Madar el Zaman, résultat d'une résidence musicale qui nous fera voyager en Méditerranée orientale et occidentale, emmené par un ensemble d'instruments tels le beatbox, guitares distos, le tout relevé d'ordinateurs pour accompagner le dialogue de deux flûtes en roseau, la kaval balkanique et la gasba saharienne, place dans un deuxième temps le 21 avril dernier, à la quintessence du latin jazz.
Une soirée qui, nous dit-on, n'a pas réuni beaucoup de monde (les absents ont toujours tort hélas et en plus, ils auront raté une superbe soirée inoubliable. A refaire, n'était les vrais férus de jazz, le must de la crème des connaisseurs en la matière. Et pour cause, celui qui se produira cette soirée-là n'est pas n'importe lequel! Il s'agit du célébrissime trompettiste/percussionniste Jerry Gonzales. Premier rendez-vous de l'Aarc avec le Latin Jazz made in Caraïbes qui emmènera le public au coeur de La Havane et de sa légende sulfureuse pour le faire pénétrer dans les arcanes d'une musique des plus savoureuses et palpitantes.
Second spectacle du cycle «Espace temps», Jerry Gonzalez et sa troupe Los commandos de la clave, donneront à écouter sur la scène d'Ibn Zeydoun, un beau mélange fusionnel musical et instrumental entre la musique des Caraïbes et le jazz moderne. Sur scène, Jerry Gonzalez alternait entre la trompette et les congas, instrument ancré dans la musique cubaine, avec Alain Pérez à la basse, Enrique Ferrer à la batterie et Javier Masso au piano pour interpréter des morceaux entraînants et se laisser aller à la folie de l'improvisation jazzy.
Défenseur du Latin Jazz depuis plus de 40 ans, Jerry Gonzalez a su imposer un style franchement inspiré d'un ensemble cubain de rumba, «Los Munequitos de Matanzas» (Les poupées de Matanzas), qui a séduit le public à Alger et partout dans le monde. Pour son troisième rendez-vous musical, l'Aarc a ainsi prévu un spécial Karim Ziad, un concert unique du genre qui sera conduit de main de maître par le célèbre icône de la batterie et néanmoins jazzman hors pair.
Ce sera ce 29 avril sur la scène d'Ibn Zeydoun. Il sera accompagné de sa bande composée de Linley Marthe à la basse, Nenad Gajin à la guitare, David Aubaile au piano et à la flûte et Vincent Mascart au saxophone. Pour info, souligne le communiqué de l'Aarc, «L'Aarc investit un nouveau concept, celui de rendre hommage à la génération des années 1980.
Cette génération charnière qui a su développer une nouvelle expression et qui avait offert au monde la polyrythmie maghrébine, le fameux 6/8. Cette génération avait pour porte-étendard Youcef Boukella, Djamel Laroussi, Smaïl Benhouhou, Mohamed Réda, Mustapha Mataoui, Farid Aouameur, Khlif Mizialaoua, Nourdine Boutella et Karim Ziad. Ce dernier demeure le plus prolifique et le plus présent sur la scène Jazz international.
Il était donc tout indiqué de faire appel à cet artiste accompli pour évoquer cette époque et cette génération» et d'indiquer: «Karim sera donc présent entouré de ses musiciens, mais réservera à son public des surprises de nature à perpétuer cette volonté de tisser des ponts entre générations et entre univers musicaux différents.
L'Aarc remontera le temps pour se souvenir que Karim fut et sera à nouveau le porte-étendard d'une scène jazz née dans les années 1980 et qui ne cesse d'enfanter à son tour des talents et d'inspirer le monde..»
Gageons donc que l'artiste sera se rendre à la hauteur de cet hommage qui lui sera rendu sans grande prétention, mais qui, à regarder de près, le vaut amplement bien..