Algérie

Un concert plein d'énergie



Un concert plein d'énergie
Le public venu moins nombreux que d'habitude a été conquis par la belle prestation du groupe franco-écossais The Celtic Social Club. Pour sa première performance en Afrique du Nord, le groupe formé en 2014 a offert un concert plein d'énergie, mélange de celte, de rock, de folk ou même de reggae. The Celtic Social Club, mené par le batteur breton Manu Masko et par Jimmy O'Neil, leader et chanteur du groupe écossais The Silencers, à leur actif une riche carrière artistique, est un groupe qui s'adapte à tous les genres musicaux. Lors de ce passage à Dimajazz, ils ont invité à les joindre sur scène un percussionniste (derbouka) puis une troupe d'Ouasfane au rythme du bendir, faisant la joie du public présent. Au cours d'un point de presse, le Français Manu Masko expliquera d'ailleurs : « Quand j'ai reçu l'invitation de Dimajazz, je suis allé sur Google, histoire de vérifier ce que c'est et là, je découvre que c'est un grand festival. Beaucoup de musiques traditionnelles ont des points en commun, rythmiques mais aussi mélodiques. Par exemple, le bendir est un peu le grand frère du bodhran irlandais. » « Une musique traditionnelle qui ne se mélange pas devient folklorique et meurt », a-t-il clamé.S'agissant de la naissance du groupe, il y a deux années, Jimmy O'Neil est poétique. « Quand nous avons commencé, c'était un tableau blanc, puis nous avons enchaîné très vite un album et une tournée, et apparemment, ça marche bien. » Son ami breton est plus explicite et narra l'aventure du groupe. « C'est un projet né à partir d'une rencontre, il y a trois ou quatre ans. J'ai balancé le nom à Jean-Jacques Toux, programmateur du plus grand festival en France, les Vieilles Charrues, en deux rendez-vous le nom est devenu une création pour le festival. A la base, l'idée était de faire un travail autour des musiques celtes (espagnole, de Bretagne, d'Ecosse et d'Irlande), avec Jimmy, nous avons exploré le répertoire ancien du XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, des mélodies qui nous ont accrochés et qui nous paraissaient intéressantes. Au début, c'est une création de festival, nous sommes devenus un vrai groupe. Pour la tournée 2016, nous faisons d'ailleurs notre dernière date à Constantine. Au mois de mars prochain, nous sortirons un nouvel album, avec de nouvelles collaborations telles que l'artiste sénégalais Fada Freddy qui a chanté avec nous sur le titre Christmas 1914 joué ce soir (hier, ndlr). »« Dimajazz reste crédible »Notons que malgré certains problèmes liés à l'organisation, le festival a pu avoir lieu à la salle Ahmed-Bey, selon le commissaire du festival Zouheir. Les organisateurs et l'Onci qui gère la salle sont arrivés à trouver un terrain d'entente seulement la veille de l'inauguration de cette quatorzième édition. « Dimajazz est un festival international qui reste crédible et qui respecte ses engagements vis-à-vis de son public. C'est vrai que nous avions des impayés de l'édition de l'année dernière et c'est vrai aussi que l'Onci est une entreprise économique qui est dans son droit, mais le ministère a promis de payer, ce sont des choses qui nous dépassent. » Concernant les difficultés financières auxquelles fait face cette année le commissariat, notre interlocuteur explique : « Nous avons ramené quelques sponsors pour couvrir quelques charges, mais je le répète, nous n'avons eu que deux mois pour préparer le festival. Après la divulgation de la liste des festivals retenus par le ministère, fin mai dernier, nous n'avions que septembre et octobre pour tout préparer. Et même la subvention du ministère a été divisée par quatre, et là n'est pas le problème, car on aurait aimé que le montant des subventions soit connu au mois de janvier et pas fin mai. »


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