Un «concert» d'inaugurations dans la ville

Elle se contente depuis plusieurs années déjà, d'inonder l'espace ambiant d'études, d'études et encore d'études. La preuve a été apportée le 20 août dernier, quand, pour se rappeler le grand sacrifice de ceux qui ont donné leur vie à  l'Algérie, les responsables de la wilaya, et dans un interminable cortège, ont fermé des artères et sillonné des cités pour opérer à  des inaugurations. On n'a pas inauguré de nouvelles cités pour le petit peuple, ni de nouvelles infrastructures, ni la maison de la culture, ni le musée du Moudjahid, ni la station d'épuration, ni des trémies, ni de logements… Non, devant la disette que couve Skikda, on a fait appel aux valeureux martyrs en baptisant, avec ruban et fanfare, des rues et des cités à  leurs noms. Ceci reste un honneur et un devoir de mémoire, mais ne devrait néanmoins pas servir de paravent pour cacher l'inertie qui mine Skikda. Les Martyrs ont accompli leur devoir il y'à plus de 40 déjà, et il appartient aux vivants de faire de même aujourd'hui. Seulement voilà, puisque les vivants n'ont pas de projets à  inaugurer, les Martyrs sont donc revenus, 48 ans après, pour sauver Skikda. Gloire donc à  nos Martyrs !