Algérie

Un concept théorique loin de la réalité



Un concept théorique loin de la réalité
Des cités dites «vertes» ont été nouvellement construites. Sauf que ces lieux d'habitation tentaculaires n'ont rien de vert.La prédominance du béton et l'absence quasi totale de végétation font qu'elles entrent dans la catégorie des cités quelconques et anodines. Pis encore, elles arborent une austérité déconcertante. Le constat est pratiquement le même, que ce soit à Baba Ali, Ramdania, Tessala El Merdja ou encore Birkhdem. A Baba Ali, la cité est implantée aux abords de l'autoroute. Une enseigne gigantesque suspendue sur la devanture d'un immeuble affiche le slogan «Cité verte», choisi par les pouvoirs publics pour définir ce lieu d'habitation.
Cependant, à l'intérieur de la cité, on est frappés par le contraste, entre ce qui est annoncé et la réalité. Tous les carrés réservés initialement pour accueillir de la végétation sont laissés en jachère. Les arbustes plantés pour les besoins de l'inauguration se fanent à vue d'?il. Les pots de fleurs sont utilisés comme cendriers. «Il est vrai que les initiateurs de ce projet avaient de bonnes intentions. Mais pour entretenir la cité, il faut impérativement y mettre les moyens humains et matériels, et ce, afin de réaliser les espaces verts, tout d'abord, et maintenir un état permanent de verdure. Ce qui n'a pas été fait, et c'est dommage», confie un habitant de la cité.
A Tessala El Merdja, le nombre d'espaces verts est disproportionné par rapport au nombre d'immeubles. «Il y a plus de goudron que de carrés de végétation. Ce n'est pas une cité verte, mais une cité grise», se plaît à dire un résident de la cité. Par ailleurs, des pans entiers de la cité sont laissés à l'abandon. «Ces terrains vagues étaient destinés initialement à être plantés. Jusqu'à présent rien n'a été fait», déplore-t-il. «Nous ne savons même pas qui a la charge de réaliser les espaces verts et à qui incombe leur entretien. Nous avons entendu dire que c'est à la charge de l'Epic Edeval, mais nous n'en savons pas plus», poursuit-il.
Entre Douéra et Birkhadem, une cité aussi grande que celle de Baba Ali arbore le même slogan. Sauf qu'à l'intérieur, l'absence d'espaces verts lève le voile sur la duperie. «Quand on n'est pas en mesure de faire du suivi et de maintenir des espaces verdoyants, il ne faut pas leurrer les résidents», disent les habitants. Outre l'absence de jardins, ces cités sont cractérisées par un manque flagrant en matière de sensibilisation destinée aux habitants, afin qu'ils préservent les espaces verts. «Une cité dite verte doit être au moins équipée de matériel pour le tri sélectif. Un travail de sensibilisation doit être effectué en direction des habitants que nous sommes, afin de promouvoir le tri sélectif, d'une part, et de préserver les espaces verts et les équipements de puériculture, d'autre part», conclut un résident.


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