Algérie

Un commissaire des R G devant le juge



Un commissaire des R G devant le juge
Une peine de 10 ans de prison a été requise hier par le procureur de la République près le tribunal d'Arzew à l'encontre de B. K. ex-commissaire des R G (Renseignements généraux) relevant de la sûreté de wilaya. Oran De notre bureau Les chefs d'inculpation retenus contre ce cadre de la police sont la détention de photos et production de cassettes vidéo portant atteinte aux bonnes m'urs et la possession d'une quantité de 19 g de kif traité. L'inculpé a été placé sous mandat de dépôt depuis le 1er décembre 2008, lorsque les membres de la commission de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) ont découvert, lors d'une fouille d'inspection, un album de photos petit format comprenant 32 photos érotiques, en plus de 3 cassettes vidéo du même genre dans un tiroir du bureau de l'ex-commissaire. « Il s'agit d'un conflit d'intérêts. Une sorte de règlement de compte contre ce haut cadre qui a passé plus de 34 ans au service de la police, car cette commission a été initialement désignée pour une inspection administrative et non pas pour vérifier les dossiers personnels de ce fonctionnaire », s'est insurgé un avocat de la défense.Il se basera sur des PV établis stipulant que la quantité de drogue a été saisie trois jours après la découverte des photos, soit en date du 4 décembre 2008 dans le même endroit, c'est-à-dire dans le bureau de l'inculpé. « Il s'agit d'un petit bureau comprenant trois tiroirs uniquement, donc comment peut-on expliquer le fait que les trois preuves matérielles se retrouvaient dans le même bureau, mais que la drogue n'a été découverte qu'ultérieurement », s'interroge le même avocat qui a mis en exergue que les documents illustrant les faits font toujours défaut. Le mis en cause a déclaré que les photos appartiennent à sa femme. Une déclaration qui a été appuyée par ses avocats qui ont indiqué qu''« il s'agit d'une relation conjugale où l'homme n'est pas soumis à une réglementation quelconque. D'ailleurs, juridiquement, on peut seulement condamner les personnes qui détiennent des photos du genre avec l'intention de les commercialiser », explique un autre avocat. Concernant la détention de kif, l'un des avocats a déclaré que les résultats découlant de l'expertise biologique dont le mis en cause a fait l'objet, se sont avérés négatifs.« Suite à une demande formulée par le mis en cause lui-même à l'encontre du juge d'instruction où il exigea des prélèvements, il a été prouvé qu'il ne s'est jamais adonné à la consommation de psychotropes », apprend-on. Les avocats de la défense ont évoqué, lors des plaidoiries qu'il s'agit d'un coup monté pour écarter ce haut cadre de son poste au moment où il s'est attelé à assainir quelques dossiers de fonctionnaires de cette instance. D'ailleurs, constatent-ils, aucun témoin ne s'est présenté, y compris le cameraman Z. B., qui était chargé, selon les dires, du filmage de scènes vidéo. « Il fallait d'abord appliquer la procédure normale à l'encontre de l'inculpé selon le règlement intérieur de cet organisme à caractère organisationnel passant par le conseil de discipline avant de recourir à la justice », dira un avocat. Le verdict sera rendu public dimanche prochain.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)