Algérie

Un comité pour défendre deux Algériens sous contrôle judiciaire en France



Un comité vient de voir le jour pour défendre les frères Mohamed Abdelkader et Mohamed Hocine dit Adda, patriotes et respectivementa ancien DEC à Hmadna et ancien vice-DEC de Relizane dans les années quatre-vingt-dix, à l'époque où le terrorisme ensanglantait cette région. C'est ce qu'on a appris, hier, à l'occasion du forum d'El Moudjahid consacré spécialement à cette affaire, forum auquel ont assisté le père des deux prévenus Mohamed Abed, l'ancien DEC de Djidouia El Hadj Fergane, El Hadj Saïdani transfuge de l'association SOS disparus, ainsi que bon nombre de personnes et de personnalités connues pour leur appartenance ou leur proximité avec les associations de lutte antiterroriste durant la décennie rouge. Mohamed Abdelkader et Hocine sont actuellement placés sous contrôle judiciaire à Nîmes, ville du sud de la France où réside Abdelkader avant qu'il ne soit rejoint par son frère en 2001. Leur mise sous contrôle judiciaire par la justice française est intervenue en mars 2004 à la suite d'une plainte qu'avaient déposée contre eux M. Hadj Smain, militant de la Ligue des droits de l'Homme (LADDH), Mme Nacéra Dutour du collectif SOS Disparus et M. Patrick Baudouin, président de la Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme. Dans la plainte, les frères Mohamed sont accusés « d'assassinat, enlèvement et actes de barbarie » sur des personnes à l'époque où ils étaient responsables de l'exécutif communal à Relizane. Les faits qui leur sont reprochés remontent à la période 1995-2000, période à laquelle ils étaient dans les exécutifs communaux de Relizane-ville et de la localité proche d'El-Hmadna. Ils sont l'objet d'accusations formulées par sept familles de disparues qui, selon leurs témoignages, assurent que les frères Mohamed ont participé en compagnie de services de sécurité à l'enlèvement et à la disparition de leurs parents. Les deux personnes résidant à Nîmes vont être prochainement jugées et risquent la prison, selon les membres du comité créé pour les défendre et selon lesquels « tout ce qui a été dit et raconté » par Hadj Smaïn de la Ligue des droits de l'Homme « n'est que pure allégation » et « ne correspond pas à des faits concrets et tangibles ». M. Hadj Saïdani sur le témoignage duquel repose essentiellement l'argument des membres du comité de défense des frères Mohamed, affirme que, contrairement à ce qui a été dit par M. Hadj Smaïn, notamment dans le livre « Relizane dans la tourmente » qu'il a publié en 2004 en France, il n'a jamais assisté à l'enlèvement de son frère puisqu'au moment des faits, dit-il, « je me trouvais en Espagne ». Certaines personnalités à l'instar de Mme Benhabyles, ex-sénatrice et présidente de l'association de la promotion de la femme rurale, sont allées jusqu'à considérer que les frères Mohamed étaient victimes d'affabulation. Les initiateurs du comité en faveur des frères Mohamed déclarent que le comité « est ouvert à tous en dehors de toute appartenance partisane » et ont annoncé qu'ils allaient multiplier les actions de mobilisation pour parvenir à la libération des deux frères Mohamed.


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