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Un comité de soutien à Belharchaoui et Baba Nedjar créé Droits de l'homme



Un comité de soutien à Belharchaoui et Baba Nedjar créé                                    Droits de l'homme
Ces derniers mois, le département de la Justice, dans ses variantes civile et militaire, est pointé du doigt par des militants des droits de l'homme.
Si le parquet de Sidi M'hamed a ouvert une information judiciaire concernant l'enlèvement du porte-parole des ex-internés du Sud, Noureddine Belmouhoub, les activistes évoquent d'autres affaires, à savoir celles de Bachir Belharchaoui et de Mohamed Baba Nedjar. Un comité de soutien à Belharchaoui et Baba Nedjar vient de voir le jour.
Créé par des défenseurs des droits de l'homme, ce collectif a pour objectif d'interpeller les pouvoirs publics, y compris la société civile, pour mettre fin à la détention provisoire, à la prison militaire de Blida, de Bachir Belharchaoui (44 ans), ex-sous-officier du DRS. Le comité demande également la réouverture du procès de Mohamed Baba Nedjar (27 ans), actuellement emprisonné à perpétuité au pénitencier de Babar de Khenchela (600 km au sud-est d'Alger).
Pour le cas de Bachir Belharchaoui, les faits remontent au mois d'août dernier. Arrêté à l'aéroport international Houari Boumediene, puis transféré à la prison militaire de Blida, cet ex-officier des services de renseignements est accusé de «divulgation de secrets militaires, intelligence avec l'ennemi et trahison».
L'inculpé rejette en bloc les accusations, d'après les déclarations des membres de sa famille et de son avocat choisi pour le défendre par ses proches, Amine Sidhoum. Jusqu'àprésent, M.Belharchaoui n'a pas eu droit à un procès lui permettant de se défendre. «Le président du tribunalvoudrait que nous changions d'avocat. Mais nous maintenons le choix de Me Sidhoum», indique son épouse, Leïla. Quant à Baba Nedjar, incarcéré pour le meurtre de Bazine Brahim, membre du Croissant-Rouge et ex-militant du FFS, en octobre 2005, il ne cesse de clamer son innocence. Aujourd'hui, il observe son 32e jour de grève de la faim.
Le comité de soutien voudrait un autre procès, car les éléments l'incriminant sont pour ses animateurs «insuffisants et incohérents».
L'un des membres du comité, Kamel Eddine Fekkhar, relate les circonstances de la mort de Bazine Brahim. «Aux environs de 20h, la victime fut aspergée d'essence et brûlée vive, alors qu'elle se rendait à la mosquée.
Sur son lit d'hôpital, la victime déclara à la police qu'elle avait été agressée par deux inconnus cagoulés portant des vêtements noirs et qui avaient pris la fuite à bord de deux mobylettes.»
Jugé en juin 2006 à la cour criminelle de Ghardaïa, Mohamed Baba Nedjar sera condamné à mort «sans aucune charge de culpabilité ni preuve palpable», explique M. Fekkhar. En décembre 2007, la Cour suprême décide de casser le jugement.
Un nouveau procès est fixé le 3 juin 2008. Jugé à la cour criminelle de Médéa, Mohamed Baba Nedjar sera condamné à perpétuité «lors d'un procès où, en l'absence de charges palpables, l'innocence de Mohamed Baba Nadjar sera démontrée et confirmée au fil de l'audience' Aucun témoin passé à la barre ne l'avait vu sur les lieux du crime abominable dont fut victime le malheureux Brahim Bazine», ajoute Kamel Eddine Fekhar.


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