La commission citoyenne pour l'embellissement de la ville d'Oran a été installée, hier, au niveau de la wilaya.Constituée de personnalités de la société civile, de la presse et de l'art, cette commission, qui jouera un rôle consultatif a priori, a la tâche de participer à l'amélioration du paysage urbain d'Oran pour l'échéance des Jeux Méditerranéens 2021, qui se tiendront à El Bahia. Et c'est une des personnalités les plus engagées sur les questions du patrimoine et de la citoyenneté, le président de l'association Bel-Horizon, Kouider Metaïr, qui a été désigné président de cette commission. Présentant les membres de cet organe citoyen en présence des maires du groupement urbain d'Oran (Oran, Es-Sénia, El Kerma et Sidi Chami), le wali a demandé au maire d'Oran, M. Bou-khatem, de commencer par affecter un siège à cette commission, en insistant sur un secrétariat permanent et une salle de projections. Pour sa part, Kouider Metaïr a salué cette initiative en évoquant plusieurs points ayant trait au rapport de la ville à la mer, justement en concordance avec l'esprit des Jeux méditerranéens.
Il déclare : «Je recommande un fil rouge, qui devrait être la Méditerranée. Il faut une ouverture sur la Méditerranée, car nous continuons à donner raison à Camus, qui accusait Oran de tourner le dos à la mer. Par exemple, nous ne pouvons pas construire un musée de la mer? justement loin de la mer, comme on est en train de le faire. Il faut, par exemple, ouvrir le port, désarmer un bateau et l'aménager en musée. Nous ne sommes pas obligés de construire.» Il a également donné l'exemple des jardins dits «méditerranéens» et qui n'ont rien de méditerranéens. «Nous aurons des visiteurs de tout le bassin et ils devront reconnaître la ville. Il faut un traitement paysager», a-t-il dit. Pour sa part, le wali d'Oran a fait savoir que les services de la wilaya s'attelleront à «concrétiser les conclusions de la commission dans la mesure du possible, selon les moyens et les délais».
En outre, plusieurs personnalités ont été choisies pour cette nouvelle commission, dont Kamel Briksi, président de l'association SDH, l'anthropologue Benabboura, le spécialiste du patrimoine, Massi Ourabah, ou encore le journaliste Benali Si Youcef. Ce dernier s'est réjoui de cette initiative, en expliquant qu'il faut dresser une liste des priorités, mais également du réalisable et du possible. «Je me joins à l'avis du wali d'Oran et à cette notion du nombre.
Il faut diagnostiquer les problèmes et traiter les points noirs un par un. On ne peut pas rester dans la rêverie, même si c'est légitime et souhaitable, alors qu'il y a des choses concrètes à faire. Et ce sont de petits détails qui fardent le décor et qu'on peut régler rapidement et apprécier le résultat sur la ville», a-t-il dit. Il a également émis le souhait que cette commission soit permanente, qu'elle ne travaille pas uniquement pour l'échéance 2021 : «Les Jeux méditerranéens sont une étape importante, mais il faut que ce genre d'initiative dure dans le temps.»
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Posté Le : 27/12/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Redouane Benchikh
Source : www.elwatan.com