Le terrorisme est sans doute l'un des plus graves défis auxquels sont confrontés ces dernières années de nombreux pays. L'Algérie, qui connaît une stabilité dans un environnement ravagé par les turbulences et la violence, souffre davantage de ses effets. Elle a réduit considérablement, grâce à un engagement sans faille de ses forces de sécurité appuyées par des milliers de patriotes dans la lutte contre les groupes terroristes et à la réconciliation nationale, leurs capacités de nuisance. Le terrorisme n'est même plus résiduel. Il a quasiment disparu même si épisodiquement, il se manifeste par des actions qui n'ont pas l'ampleur de celles de la décennie noire. Cette dernière est devenue un passif historique que les pouvoirs publics s'attellent à solder en traitant ses effets néfastes sur les consciences. La paix retrouvée n'a pas pour autant induit une baisse de vigilance. Les services de sécurité portent des coups décisifs aux derniers éléments sourds et réfractaires à la sagesse. Vigilants, ils démantèlent aussi les cellules qui permettent à ces éléments de se mouvoir et de commettre quelques forfaits. Tout le monde reconnaît à l'Algérie, qui a subi une véritable guerre dont le coût humain et matériel fut élevé, une expertise dans la lutte antiterroriste, acquise dans la confrontation directe. Les responsables étrangers ne manquent jamais de relever et de saluer celle-ci. L'Algérie, qui a recommandé depuis des années un combat global et multidimensionnel pour éradiquer cette menace mondiale, s'avère un allié sur lequel tout le monde peut compter. Elle est un élément de stabilisation dans la région et constitue un rempart contre l'extension du terrorisme. Elle contribue à un combat sur plusieurs fronts. Les efforts de nature militaire ou judiciaire ne sauraient pourtant suffire. C'est la leçon à retenir de la réunion organisée, hier, à Alger. Le combat est aussi de nature politique et idéologique. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a raison d'opposer l'Islam à ce qu'il appelle des « motivations idéologiques extrémistes ». L'issue du combat est peut-être dans la volonté d'expurger une religion de tolérance et de paix de toutes les interprétations qui dénaturent son message. Sans elles, on n'assisterait pas à toutes ces horreurs qui se commettent au nom de Dieu et au mépris de la morale la plus élémentaire. Autrement dit, opposer l'Islam, qui est une religion, au terrorisme, est d'une urgence absolue. L'éradication du terrorisme passe aussi par l'assèchement des sources qui aident à sa prolifération. Si elles ne sont pas le seul facteur de son apparition, la pauvreté et la misère offrent un terreau idéal pour son extension. Boko Haram est un cas d'école ayant séduit dans une région où la majorité des populations vivent dans des conditions infra-humaines. Tous les pays sont interpellés pour mettre fin à ce mal qui porte préjudice d'abord aux musulmans chez eux et ailleurs. La bataille est aussi celle des idées et des dispositifs divers qui compléteraient la force.
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Posté Le : 09/06/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R H
Source : www.horizons-dz.com