Algérie

Un colloque sur l'histoire de «Bouhmidi»



La salle des conférences de la nouvelle (et superbe) bibliothèque «Malek Bennabi» de Aïn Témouchent va abriter, les 23 et 24 avril prochains, le premier colloque national sur la vie de «Bouhmidi», calife de Tlemcen sous l'ère de l'Emir Abdelkader. Parrainée par le wali d'Aïn Témouchent, ce symposium scientifique est organisé par l'association «El-Bouhmidi» de Béni-Saf en collaboration avec la direction de la Culture. D'illustres historiens et professeurs d'universités de l'Ouest et de l'Est du pays ont annoncé leur participation ô combien importante. Ils vont certainement, chacun par ses mémoires, sortir de l'anonymat celui que l'on présente comme le lieutenant de l'Emir Abdelkader. Pour Bouziane Bensenouci, membre de l'association et coordinateur du colloque, cette rencontre de chercheurs et scientifiques est une grande première en son genre, qui va permettre d'apporter plus de lumière sur la personnalité historique et emblématique d'un homme et de meubler les qualités humaines et intellectuelles d'un politicien et militaire qui fut, en son temps, l'Algérien Mohamed «Bouhmidi El-Oulhaci», symbole de l'identité algérienne. A titre sommaire, Mohamed El-Bouhmidi est né en 1803 dans la région de Oulhaça, d'où ce surnom d'El-Oulhaci hérité. Bouhmidi El-Oulhaci était gouverneur (calife) de Tlemcen, à la tête de 13.000 hommes. Au sein de la Smala, une sorte de QG de l'époque, instauré par l'Emir, il est un officier. Certains historiens le décrivent comme un cavalier hors pair, un militaire exceptionnel. Dans son livre «Histoire des derniers prisonniers français faits par l'Emir Abdelkader», paru en 1952 dans les éditions Paris, le capitaine Schmitz parle de Bouhmidi, du gouverneur de Tlemcen 1837-1839. Il dit que c'est l'Emir Abdelkader qui délégua Mohamed Bouhmidi qu'il présente comme originaire de la tribu de Oulhaça, et qu'il présente aussi comme un champion (dixit Schmitz) de la guerre d'indépendance soutenue pendant quinze années par la foi musulmane contre l'invasion chrétienne. Loyauté et magnanimité desquelles les prisonniers français ont, plus d'une fois, rendu hommage à Mohamed Bouhmidi quand ils parlent de leur captivité. Quand Léon Roche, ancien interprète de l'armée d'Afrique, parle de sa relation avec Bouhmidi dans son livre «32 ans à travers l'Islam 1832-1864", livre sorti en 1984 dans les éditions Paris, il dit, dans son tome 2001, notamment à la page 214, que Mohamed Bouhmidi était un théologien intelligent, qu'il avait des qualités militaires exceptionnelles. Il dit aussi que Bouhmidi avait dirigé, dans la région, toutes les batailles notamment celle de la Tafna et de Sidi-Yacoub, un 25 avril 1837. Dans le livre «32 ans à travers l'Islam 1832-1864", Léon Roche décrit Bouhmidi El-Oulhaci, qui avait 04 années de plus que l'Emir, plus grand aussi, maigre mais fortement musclé, un teint bruni par le soleil, une barbe noire et bien plantée, des yeux remarquables par la longueur de ses cils. Qu'il était le meilleur cavalier de son temps, qu'il savait manier le sabre. Comme l'Emir Abdelkader, il a fréquenté la zaouia de Mazouna et apprit le coran, et à ses côtés, il participa au traité de la Tafna le 30 mai 1937, et plus tard, il concourut à l'Etat algérien moderne. En novembre 1947, il partit en mission au Maroc -à l'époque du roi Abderrahmane- où il mourut empoisonné et où d'ailleurs il est toujours enterré près, semble-t-il, de Taza (à 50 km à l'Est de Fès).


salam alaykom je suis fière d’être une BOUHMIDI
bouhmidi sabah - secrétaire - oran, Algérie

03/10/2010 - 7120

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