Intitulé «Les robes noires au front : entre engagement et art judiciaire», ce colloque se propose de mieux comprendre les mécanismes de la «justice révolutionnaire» mise en place entre 1954 et 1962, ou de ce que Me Jacques Vergès a appelé «l'art judicaire». Un art centré sur une nouvelle stratégie de défense. Grâce à cette nouvelle approche, les militants du FLN arrêtés n'étaient plus des «terroristes», mais des «belligérants» d'un pays en guerre contre l'Etat colonial.
Cette rencontre, à laquelle sont conviés d'anciens acteurs de la guerre de Libération nationale et que de grandes figures du barreau algérien, retracera ainsi le combat livré par ces avocats algériens et européens qui se sont relayés pour défendre au prix de leur vie non pas des inculpés mais l'Algérie en lutte pour son indépendance. Devenus aussi dangereux que les katibate de l'ALN, ces «combattants sans armes» seront d'ailleurs très tôt et tout le long de la révolution pris en chasse par les services secrets français et l'armée d'occupation, fortement aidés en cela par la Main rouge et l'OAS. Le bilan de cette chasse à l'homme sera très lourd. La matinée de la première journée de ce colloque international, dont la tenue prévue à la salle Ibn Zeydoun de l'Office de Riadh El Feth, débutera avec les interventions de Me Amar Bentoumi, de Me Albert Smadja et de Me Ghaouti Benmelha, tous d'illustres membres du Collectif des avocats du FLN.
La séance de l'après-midi de la journée du 5 mars sera marquée par les témoignages d'anciens condamnés et la projection du film de Ali Fateh Ayadi, intitulé La justice coloniale et les Avocats du FLN : une justice révolutionnaire. La seconde journée de la rencontre verra la présentation de sept communications. La séance sera présidée par Me Albert Smadja. La première intervention inscrite au programme est celle de Aïssa Kadri, directeur de l'Institut Maghreb-Europe. Elle est intitulée «Yves Dechezelles, l'ami de Messali Hadj : un défenseur des causes justes». Cette communication sera suivie par celle de Malika Rahal de l'IHTP de Paris (Ali Boumendjel : un avocat aux mains des paras) et celle de Sylvie Thenault du CNRS de Paris. La communication de Mme Thenault a pour thème «Le Collectif des avocats des défense du FLN : entre mémoire et histoire».
Mme Linda Amiri de la Faculté des sciences humaines de Strasbourg (France) reviendra, quant à elle, sur le Collectif des avocats belges. Sa communication sera suive de celles d'Ahmed Abid de l'Université d'Oran, de Amar Belkhodja (journaliste) et de Tramor Quementeur. L'intervention de M. Quementeur est retenu sous le titre «Défendre les anticolonialistes français : le procès du réseau Jeanson. A rappeler que l'association Les Amis de Abdelhamid Benzine, qui organise l'événement, a été créée en 2004, et est actuellement présidée par Belkacem Mostéfaoui, également vice-président de l'Ecole nationale supérieure de journalisme d'Alger. Réputée pour promouvoir, entre autres, le professionnalisme dans les médias, cette association organise sa 4e Conférence internationale. Son précédent colloque avait été consacré au journal Alger Républicain.
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Posté Le : 02/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Zine Cherfaoui
Source : www.elwatan.com