Algérie

Un collège baptisé au nom de la lycéenne martyre Fatima Bedar à Stains



La ville de Stains (France) a déjà érigé une sépulture au nom de la lycéenne Fatima Bedar, l'une des martyrs de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961, conformément au titre de concession n°14903, division 23, fosse 45, document signé par le maire de la ville de Stains le 15 mars 2002.Ce 17 octobre 2021, les autorités françaises de la ville de Stains ont décidé de poser la première pierre pour la construction d'un collège qui sera baptisé au nom de la chahida Bedar Fatima. Son corps avait été transféré à Béjaïa et ré-inhumée à Tichy (Algérie), le 17 octobre 2006, pays de ses ancêtres.
Son nom ne figure pas sur la liste des chouhada de la guerre de Libération nationale. Le transport du reste de son corps depuis Paris jusqu'à Tichy a été pris en charge par ses compatriotes. Les autorités françaises de Stains et de Bagneux avaient invité officiellement le moudjahid Moh Clichy pour assister à la commémoration du 60e anniversaire de ce tragique événement dans leurs villes respectives.
«J'ai un programme chargé ici en Algérie d'abord et ensuite j'attends mon visa, nous déclare-t-il, vous savez avec la crise sanitaire et les perturbations dans les vols, il m'est impossible d'être présent par-tout à la fois », ajoute-t-il.
Du haut de ses 87 printemps, Moh Clichy demeure l'un des principaux témoins de la préparation, de l'exécution et du suivi du plan de cette manifestation pacifique, de surcroît historique, des émigrés algériens qui s'est déroulée à Paris, neuf mois avant l'Indépendance de l'Algérie.
Le FLN avait désigné ce militant, après avoir purgé sa peine d'emprisonnement, au poste de Chef de la Super zone de la wilaya 1 (Paris Sud). Du 11 octobre jusqu'au 21 octobre 2021, le moudjahid Ghafir Mohamed animera des conférences dans des sites au niveau de 3 wilayas, Alger, Sétif et Tipasa.
«J'espère arriver à répondre à toutes les invitations et les sollicitations, inch'Allah», nous dit-il. Le conférencier et auteur avait édité son premier livre (Droit d'évocation et de souvenance, ndlr), très enrichi à travers les 04 éditions, par des documents, photos et des témoignages, sur la manifestation du 17 octobre 1961.
Un second livre intitulé Ma douleur est en cours d'édition. Interrogé sur les dernières déclarations du président français, Emmanuel Macron, sur l'Algérie, «Il faut consulter les archives pour connaître les vérités, j'évite la polémique politique», nous indique-t-il.
«Je demande aux Algériens et aux Français de se référer aux livres de Jean Luc Einaudi, (Paix à son âme) et à mon livre» ajoute-t-il, il y a eu énormément de crimes perpétrés par la France coloniale contre le peuple algérien, c'est l'Histoire qui nous révèle les atrocités commises par le colonialisme français, en Algérie et en France.»
A présent, notre interlocuteur, tenait à préciser, «j'aurais souhaité que mes compagnons encore en vie viennent témoigner, afin de pouvoir léguer des pans de l'Histoire de notre pays aux générations futures, expliquer les souffrances du peuple algérien et la communauté algérienne établie en Europe et en France en particulier, sans oublier l'apport de nos camarades d'origine européenne qui ont soutenu la cause algérienne durant les moments difficiles.» Moh Clichy avait édité un livre sur la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris en braille.
Le militant de la Fédération FLN de France, au c?ur de l'événement, comme à l'accoutumée, communiquera dans les moindres détails l'organisation de cette révolte des familles algériennes qui vivaient en France durant ces journées du mois d'octobre 1961, leur attachement à l'indépendance de leur pays (Algérie, ndlr) et leur rôle durant les années de lutte contre la France coloniale. En ces moments de tension entre l'Algérie et la France, Moh Clichy insiste sur la lettre de l'historien Jean Luc Einaudi, adressée par lui-même au peuple algérien à l'occasion de la commémoration du 50e anniversaire de la manifestation du 17 octobre 1961.
L'historien, chercheur et auteur du livre intitulé, La bataille de Paris, édité en 1991, Jean Luc Einaudi, a fait voler tous les arguments fallacieux de la France, en révélant, chiffres à l'appui, le bilan des massacres odieux commis par les institutions de la France coloniale contre les Algériens. Jean Luc Einaudi est décédé le 22 mars 2014 à Paris, alors âgé de 64 ans.
M'hamed H.
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