Algérie

Un club en voie de disparition


L'ASPTT d'Oran, l'un des clubs les plus actifs par le passé avec pas moins de 12 disciplines, continue sa traversée du désert au point où il est tout simplement menacé de disparition.Des douze disciplines qui faisaient le bonheur de cette formation, il n'en reste désormais que trois qui continuent d'activer dans des conditions déplorables, poussant le président de ce club sportif amateur, Mohamed Bennaceur, à tirer la sonnette d'alarme.
«On fait de notre mieux pour préserver ce qui reste de ce club car on refuse de sombrer dans l'oubli. On veut tout simplement lui éviter la disparition», déclare à l'APS le premier responsable de l'ASPTT d'Oran. L'une des images illustrant cette situation chaotique dans laquelle se trouve l'association est celle de son complexe sportif, sis au quartier populaire d'El-Hamri.
Jadis un véritable bijou, cette infrastructure ne cesse de se dégrader alors que tout le monde à l'ASPTT assiste impuissant au «macabre» décor. «Qu'est-ce que vous voulez que l'on fasse ' Ce complexe appartient à la commune d'Oran. On le gère par concession et on n'a pas les moyens de le réhabiliter. On fait avec les moyens du bord pour le garder toujours en vie», se défend Mohamed Bennaceur. Le dernier championnat d'Algérie de tennis que vient d'abriter Oran en novembre dernier après de longues années d'absence, a été l'occasion d'ailleurs pour les sportifs de renouer avec le complexe sportif de l'ASPTT. Disposant de pas moins de six courts, cette infrastructure a été certes au rendez-vous, mais son état qui laisse à désirer a fait mal aux présents.
Un véritable gâchis
A titre d'exemple, le terrain de basket-ball (tout comme la salle de judo) est quasiment abandonné. L'équipe première de l'ASPTT, qui évolue en Division nationale B, se trouve dans l'obligation de faire le tour des salles de la ville pour s'entraîner ou disputer ses matchs officiels, non sans contrepartie financière. Ce terrain de basket-ball ne revit d'ailleurs que vendredi matin et mardi après-midi, lorsque les débutants de cette association ont rendez-vous pour s'y entraîner et apprendre l'A B C de cette discipline.
Alors que dire de la piscine du complexe qui renferme pourtant deux bassins. Elle est tout simplement dans un état de dégradation très avancé, après avoir vu naître par le passé des nageurs de renom, à l'image d'Affane Zaza, pour ne citer que cette ancienne championne qui avait honoré le drapeau algérien dans les différentes manifestations internationales.
Les responsables du secteur des sports à Oran ont entamé, ces derniers mois, une campagne de réhabilitation des piscines après s'être rendus compte d'un manque flagrant en la matière au niveau de la capitale de l'Ouest du pays. Mais la piscine du complexe sportif de l'ASPTT a été exemptée de cette opération.
«A vrai dire, comme le complexe est une propriété de la commune, c'est à cette dernière que revient la responsabilité de toute action visant à le restaurer ou le réhabiliter. Nous avons formulé des demandes dans ce sens au P/APC de la ville, mais il n'y a eu jusque-là aucune suite», a encore déploré le président de l'ASPTT, qui dit trouver d'énormes difficultés pour assurer le fonctionnement des trois sections de son association (basket-ball, tennis et natation) surtout après que l'entreprise de la tutelle (Poste et télécommunications) a revu à la baisse ses subventions.
D'ailleurs, en raison de cette nouvelle politique prônée depuis quelques années en raison de la crise économique qui frappe le pays, certains clubs de l'ASPTT dans d'autres wilayas ont tout simplement mis la clé sous le paillasson, regrette le même responsable.
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