Une quarantaine d’artistes algériens se sont mobilisés en force contre le 5e mandat de Bouteflika en réalisant un clip musical percutant et lourd de sens.
La sortie de ce clip musical à coloration revendicatrice a coïncidé avec le jour du déroulement de l’impressionnante et mémorable marche du 1er mars dernier, où des milliers de citoyens sont sortis manifestés pacifiquement à travers le territoire national contre le 5e mandat de Bouteflika.
Ainsi, ils sont une quarantaine d’artistes algériens, toutes disciplines confondues et vivant un peu partout dans le monde, à crier haut et fort leur désarroi face au système politique chaotique qui prévaut actuellement dans le pays. Parmi les chanteurs, citons, entre autres, les artistes Sadek Democratoz du Sénégal, Petit Moh et Djam de Paris, Abdelhak Ben Medjbari alias Hkiko du groupe Grooz au Canada, ou encore Amine Chibane, Amel Zen, Chekib Bouzidi, Mehdi Laïfaoui d’Alger.
D’autres artistes ont brillé par leur participation dans ce clip, à l’image de la comédienne et interprète Salima Abada, du comédien Mustapha Laribi, de la productrice Amina Haddad, de la journalsite Fella Bouredji, de l’humoriste Kamel Abdat, des photographes Mahmoud Agraine et Nadjib Rahmani ainsi que les musiciens Sidali Afrocaïne et Walid Mimouni.
Avec le courage et le franc parler qui les caractérisent, ils ont osé dire «non au 5e mandat» en exécutant une chanson patriotique pathétique au titre révélateur de son contenu : Youm Echâab. La plupart de ces jeunes au caractère bien trempé ont scandé des slogans conjuguant revendications multiples et critiques à l’encontre du pouvoir.
Si ces artistes disent non au 5e mandat, ils n’en demeurent pas moins qu’ils sont convaincus que le changement politique apportera son lot d’embellie dans la reconstruction d’un Etat de droit. Défilant fièrement à tour de rôle face à la caméra, ils ont déversé leur ras-le-bol, à travers des mots bien mesurés, sur une musique des plus douces.
Certains ont les mains enchaînées et la bouche scotchée. D’autres brandissent une rose blanche. Mais la plupart portent des pancartes ou des écriteaux sur lesquels on peut lire «Système dégage», «Libérez l’Algérie», «Le peuple n’est pas content», «C’est terminé, plus de haraga. Fin», «Khawa, khawa», «Un seul héros, le peuple», ou encore «La presse, la voix du peuple». Il est à noter que la vidéo de ce clip spontané et collectif à la fois est disponible, depuis vendredi dernier, sur la chaîne YouTube Algérie Music Play.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 13/03/2019
Posté par : canadalgerie
Photographié par : NACIMA CHABANI 05 MARS 2019
Source : EL WATAN