La campagne électorale du double scrutin APC/APW tire à sa fin. Depuis son lancement, rien ne semble focaliser le regard des citoyens sur les panneaux d'affichage installés à l'occasion par la municipalité au niveau de différents endroits de la ville.Les partis politiques ont préféré, au vu et au su de tout le monde, l'anarchie en collant n'importe comment, et d'une manière sauvage, leurs affiches de candidature, n'épargnant et ne respectant aucune façade d'immeuble privé ou public, ni abribus, ni établissement scolaire. Le spectacle au centre-ville, comme dans les quartiers de la périphérie, corrobore en effet cette image morne de la rue et du marché des fruits et légumes, les gens sont plutôt tournés vers les problèmes du quotidien, leur souci crucial est comment faire face aux besoins familiaux avec un pouvoir d'achat constamment en déliquescence.
Les leaders des partis politiques n'arrivent pas à drainer les foules pour remplir les salles de meeting sans recourir au déplacement en bus des citoyens habitant d'autres localités distantes de plusieurs kilomètres dans un but d'impressionner leurs rivaux. Si la température a chuté dans la région du Titteri, ce n'est pas pour autant que les cafés désemplissent, rendant ainsi compte de l'ampleur du chômage qui sévit au chef-lieu de wilaya et ses localités limitrophes.
Ce père de famille de six enfants, d'un air désabusé ne se retient pas de dire : «Les politicards opportunistes ne songent qu'à accaparer des postes de responsabilité pour se servir et servir leurs proches. Ces élus qui sont reconduits sur les listes actuelles, ont-ils dressé le bilan de leur précédent mandat, avant de prétendre à un autre ' Pourquoi ce nomadisme des candidats a-t-il été toléré d'une formation politique à une autre sans conviction ni principe en bafouant même l'esprit de la Constitution.»
Ce désintérêt de la population de Médéa quant à ce brouhaha électoraliste, enchaîne un autre citoyen, est synonyme de rupture des liens de confiance entre les élus et leur base ce qui, malheureusement, se confirme d'un mandat à un autre suite aux désillusions successives qu'ont connues les citoyens.
A ce titre, il donne l'exemple du P/APW sortant et de son mandat écoulé, qui, dit-il, «dès son installation, il s'était enfermé dans une tour d'ivoire en instituant un système protocolaire humiliant et difficile à franchir pour se donner de l'importance, avant que le demandeur d'audience puisse se rapprocher de son spacieux et confortable bureau équipé d'une caméra de surveillance et de deux portes à double verrouillage automatique, oubliant pourtant qu'il a été porté à ce poste grâce aux voix des citoyens !»
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Posté Le : 20/11/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Teta
Source : www.elwatan.com