Algérie

Un citoyen sur six a voté



Un citoyen sur six a voté
Sur 1,1 million d'électeurs inscrits, contre 2,7 millions en 2012, sur 3,4 millions d'électeurs potentiels, seuls 360.000 se sont rendus dans les bureaux de vote pour choisir parmi 692 candidats, dont 73 femmes, les 60 membres de l'Assemblée constituante divisés en trois groupes de poids égal représentant les trois grandes régions : Tripolitaine (ouest), Cyrénaïque (est) et Fezzan (sud). Ceux qui dénient toute légitimité aux institutions de la transition, dont le Congrès général national (CGN), de « réduire le poids des milices » brandissent déjà ce taux comme un étendard. Ceux qui ont appelé au boycott de ce scrutin, marqué par des actes de violence dans l'est et le sud, aussi. Les résultats portant sur 47 des 60 sièges seront annoncés dans « trois à quatre jours ». Les 13 autres ' En raison de violences, les électeurs dans le sud et à Derna, un bastion islamiste situé dans l'est du pays, n'ont pas pu donner leur voix à 11 candidats. Les 2 sièges accordés aux Amazigh resteront vides. La raison ' Pour protester contre l'absence de mécanismes garantissant leurs droits culturels dans la future Constitution, cette communauté de l'Ouest a opté pour le boycott. Idem pour les Toubous. Cette minorité du sud, qui a fermé plusieurs bureaux de vote dans ses fiefs de Koufra et Murzouk, pourrait se voir proposer une nouvelle date pour choisir ses 2 représentants. Le faible taux de participation, le boycott et l'insécurité vont-ils mettre en péril la légitimité de cette Assemblée et du texte qu'elle doit rédiger dans les 120 jours et enfoncer davantage la Libye dans le chaos et la somalisation ' Le Conseil supérieur des Amazighs de la Libye annonce qu'il ne reconnaîtra pas cette Constitution. Les islamistes qui avaient assiégé certains bureaux de vote et laissé l'inscription « Il n'y a d'autre Constitution que la charia », aussi. Selon la commission électorale, ce texte doit trancher la structure du pouvoir, le statut des minorités et la place de la charia après son adoption par référendum. Il ouvrira « grande ouverte la porte (...) pour jeter les fondements de l'Etat de Libye moderne, l'Etat des institutions, de la primauté de la loi et du respect des droits de l'Homme », indique Tarek Metri. Dans les faits, les 60 rédacteurs avanceront sur des ?ufs. Ils doivent tenir compte des rivalités politiques (islamistes-libéraux), des conflits tribaux et du poids des milices armées. Ils doivent prendre en considération aussi lorsqu'ils décideront du type de système politique, les appels à l'autonomie qui émanent de l'Est et du Sud.




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