"Un cinéaste qui a servi la cause algérienne"

«Ce réalisateur à la vie mouvementée, entre fuite, prison, grève de la faim, menaces et condamnations, se revendiquait comme le cinéaste français le plus censuré.»L'organisation nationale des moudjahidine (ONM), a rendu hommage hier au célèbre cinéaste français René Vautier, décédé dimanche dernier à l'âge de 87 ans, saluant un homme «engagé et anticolonialiste». «C'est avec une grande compassion que nous avons appris le décès de René Vautier, cinéaste français engagé et anticolonialiste, réalisateur notamment du film sur le guerre d'Algérie Avoir 20 ans dans les Aurès, a indiqué l'ONM dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt.«Ce réalisateur à la vie mouvementée, entre fuite, prison, grève de la faim, menaces et condamnations, se revendiquait comme le cinéaste français le plus censuré», a-t-elle rappelé.«Son regard s'est beaucoup porté sur le guerre d'Algérie, avec notamment Une Nation, l'Algérie pour lequel il a été poursuivi pour atteinte à la sécurité de l'Etat, L'Algérie en flammes, et surtout Avoir 20 ans dans les Aurès», a ajouté l'ONM. La ministre de la Culture, Nadia Labidi, a estimé lundi que le célèbre cinéaste engagé René Vauthier, décédé dimanche, a servi la cause algérienne avec résolution et abnégation. Dans un message de condoléances, la ministre a souligné que René Vautier dont le nom «était lié à l'histoire de l'Algérie et son combat» comptait parmi ceux qui ont contribué à l'écriture de la glorieuse histoire de l'Algérie». Le défunt comptait aussi parmi les «hommes exceptionnels» qui ont utilisé leur caméra pour transmettre les étapes marquantes de l'histoire de la lutte armée pour l'indépendance nationale, a-t-elle ajouté. Né le 15 janvier 1928 à Camaret-sur-Mer (Finistère), le célèbre cinéaste anticolonialiste René Vautier est décédé dimanche dans un hôpital de Saint-Malot (Bretagne-France), à l'âge de 87 ans. Militant de première heure en faveur des causes justes, René Vautier avait soutenu la lutte armée pour l'indépendance de l'Algérie, en lui consacrant plusieurs de ses films. Parmi ses ouvrages, Une Nation, l'Algérie, un film sorti en 1954 juste après le déclenchement de la guerre de libération.