Algérie

Un choix vite fait '



Personne ne s'attendait à ce que l'Arabie Saoudite retire sa candidature de l'organisation de la Coupe du monde 2030, et les différentes explications avancées pour justifier ce retrait restent vagues, du moins pas convaincantes quand on sait que ce pays possède d'immenses capacités organisationnelles, voire parmi les meilleures au monde. Après avoir annoncé sa volonté d'organiser cette Coupe du monde 2030 en commun avec l'Egypte et la Grèce, l'Arabie Saoudite a déclaré, le 22 juin dernier, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhan Al Saoud, se retirer de la course à l'organisation du plus prestigieux événement footballistique de la planète. D'après des comptes rendus de la presse, le ministre saoudien des Affaires étrangères avait argumenté la décision en question en avouant qu'il sera difficile de rivaliser avec la force du projet porté par les fédérations espagnole et portugaise. Un abandon précoce dans une course qui n'a pas encore montré ses favoris 'D'ici 2030, il y a le temps pour faire campagne en faveur du dossier Arabie Saoudite-Egypte-Grèce, et ces trois pays peuvent avoir leur mot à dire face à d'autres concurrents, qui ne sont guère mieux logés qu'eux ou que d'autres qui, certainement, ne vont pas manquer de se manifester pour engager leurs candidatures, dont l'Italie, qui a déjà exprimé son intérêt pour l'organisation de cette Coupe du monde 2030, ainsi que la région des Balkans avec la Serbie, la Roumanie et la Bulgarie qui se sont officiellement présentées fin 2018, mais sans plus donner, depuis, aucun signe dans ce sens. On parle également d'un intérêt du Royaume-Uni et l'Irlande pour déposer une candidature commune dans ce cadre. En tout cas, le temps reste encore ouvert pour déposer les candidatures, en attendant 2024, où la Fifa décidera du pays, ou de pays en commun, qui accueillera la 48e édition de la Coupe du monde.
Toutes ces considérations laissent clairement voir que rien n'est joué, ni pour X ni pour Y. Alors, qu'est-ce qui aurait réellement poussé l'Arabie Saoudite à renoncer à présenter une candidature commune avec l'Egypte et la Grèce pour organiser la Coupe du monde 2030 ' L'Arabie Saoudite a-t-elle privilégié la concentration de tous ses efforts sur le plan de l'organisation du pèlerinage, qui est une obligation indiscutable, au lieu de courir derrière un ballon qui va fatiguer ses services ' L'Arabie Saoudite qui accueille à longueur d'année plus de 20 millions de pèlerins, entre grand pèlerinage et Omra, et prévoit que ce chiffre atteigne les 30 millions dans quelques années, n'a vraiment aucun besoin d'alourdir davantage ses capacités d'accueil et d'hébergement avec des supporters des quatre coins de la planète et les 48 délégations qui participeront à la compétition finale de la Coupe du monde. Donc, comme on le constate, en matière d'organisation de grands évènements (plus de 2 millions de pèlerins accueillis ce dernier mois), l'Arabie Saoudite ne manque ni de savoir-faire ni de capacités d'accueil et d'hébergement. Et entre les deux cahiers de charges, l'un en relation avec le sport et le second avec le religieux, le choix n'a pas besoin d'une réflexion approfondie.


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