Le Sirghaz carbure à plein régime et ce n'est pas le fruit du hasard. Les dernières statistiques livrées par l'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) révèlent un engouement des automobilistes pour ce carburant propre et surtout pas cher. Bien sûr, à l'enseigne de tout ce qui est nouveau, le GPLc a été boudé par les automobilistes, et l'utilisation du Gaz de pétrole liquéfié Carburant ou Sirghaz a été très timide dans les premières années de son lancement sur le marché par Naftal, en 1983, à travers l'installation de plus d'une vingtaine de centres de conversion et la réalisation de plus de 400 stations de distribution. Et ce n'est qu'en 1995 que l'activité de conversion des véhicules au système GPL s'est ouverte au secteur privé et avec un peu d'intérêt pour ce carburant. Une ouverture au privé qui avait une visée bien précise, convertir le plus grand nombre de véhicules du parc auto au GPLc afin de minimiser la consommation croissante de l'essence et du gasoil qui devait connaître une augmentation de 60% entre 1999 et 2020. Un souci majeur qui préoccupait au plus haut degré les autorités, car la facture d'importation d'essence et de gasoil atteignait les 2 milliards de dollars. Il fallait absolument renverser la vapeur, notamment à travers le recours à la conversion des véhicules pour rouler au Sirghaz. Si les efforts de promotion des gaz carburants ne sont pas soutenus, il est fort à craindre que l'on doive s'attendre à un accroissement de la consommation de gasoil dans un proche avenir, relevait une étude menée dans ce cadre. Mais tous les encouragements et toutes les opérations de marketing initiés par les pouvoirs publics pour attirer le plus de monde vers la conversion des véhicules au système GPLc sont demeurés peu convaincants, les automobilistes préféraient toujours l'essence et le gasoil au GPLc, qu'on lui trouvait tous les défauts, notamment sur le plan de la sécurité et de la puissance du moteur, qui serait considérablement réduite avec le GPLc. Et ce n'est que durant ces dernières années que le GPLc a trouvé ses marques, avec une croissance significative du nombre de véhicules convertis au système d'alimentation en Gaz de pétrole liquéfié qui a atteint, durant le premier semestre en cours, 7.000 véhicules, portant le nombre de véhicules fonctionnant au GPLc à plus d'un million. Un objectif fixé pour la fin 2023, qui a été atteint à mi-chemin. Comment expliquer le succès de ce carburant ' Le constat de l'accélération de conversion des véhicules au système d'alimentation en GPLc est lié à la hausse progressive des prix des carburants, entamée à partir de 2016, qui a incontestablement fait pencher la préférence pour le GPLc, et pas seulement des transporteurs professionnels. Certes, le GPLc est un gaz propre, mais c'est surtout son prix (9 DA/litre) qui attire les automobilistes. Une attirance par contrainte ' En tout cas, le résultat des courses c'est que l'Etat a gagné 1,7 milliard de dollars, en réduction des importations de gasoil et d'essence, grâce à l'augmentation des capacités de raffinage de Sonatrach et à la conversion des véhicules au système d'alimentation en GPLc. Les automobilistes, de leur côté, peuvent se permettre de longs déplacements à moindre coût.
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Posté Le : 01/08/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com