Un chef de bande interpellé et 6 individus en état de fuite

La grâce présidentielle du 5 juillet a été l'occasion pour des repris de justice notoires de reprendre avec leurs activités de délinquance. La majorité des graciés ont sûrement reçu la leçon de leur vie après avoir passé quelques mois derrière les barreaux, tandis que d'autres n'ont pas jugé nécessaire de s'insérer dans la société. Les communes de Bab El Oued et Baraki ont été le théâtre, ces derniers jours, de violents affrontements. D'anciens prisonniers ont réglé leurs comptes avec d'anciens détenus ou de simples citoyens. A Zéralda, samedi dernier, une bagarre a éclaté entre des habitants de cette commune et des jeunes originaires du bidonville d'Azur-Plage. «Ces derniers ont attaqué des bases nautiques appartenant à  un certain K. Z., propriétaire de jet-skis, qui a bénéficié du soutien de ses voisins», selon un témoin oculaire. «Ils ont ensuite vidé la recette du complexe touristique Azur», ajoute notre source. Cette version a été réfutée par la cellule de communication de la Gendarmerie nationale, qui indique qu'«effectivement, 6 individus sont en état de fuite et un autre a été interpellé». Les gendarmes n'ont pu les arrêter car les  individus en question ont emprunté un pédalo et pris le large. Par la suite, du côté d'un oued de la région, ils ont uniquement neutralisé le chef de bande, qui est actuellement en détention à  la brigade de gendarmerie de Zéralda. Il sera présenté prochainement devant le juge d'instruction pour «port illégal d'arme blanche, coups et blessures volontaires». En outre, on retiendra les actes répétés de délinquance depuis le 5 juillet. La grâce présidentielle, accordée à  des détenus à  l'occasion de la fête d'indépendance, a été à  l'origine d'incidents des plus fâcheux. Peut-être qu'il serait temps pour la direction pénitentiaire de revoir son programme de rééducation. Autrefois, disent des anciens, «les délinquants étaient envoyés dans les Hauts-Plateaux pour récolter l'alfa…»