C’est la conclusion qui s’impose de la tenue d’une conférence de deux jours sur l’entrepreneuriat Etats-Unis-Maghreb qui s’ouvre demain à Alger. Organisée par le Département d’Etat américain et le Business Council (Conseil d’affaires) algéro-américain à la suite d’une décision prise par le sommet sur l’entrepreneuriat organisé dans la capitale fédérale américaine à l’initiative du président américain, Barack Obama, en avril dernier, cette conférence s’inscrit dans le cadre de la poursuite des travaux de ce sommet visant à créer des partenariats régionaux qui encouragent l’entrepreneuriat. Comme cela fut le cas à Washington, cette rencontre réunira des chefs d’entreprise, des jeunes entrepreneurs, des chefs d’entreprise de la diaspora de l’Afrique du Nord, des pays du Maghreb, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie, ainsi que des dirigeants d’entreprises américaines.
Du concret, dira-t-on, s’agissant de mettre ensemble les hommes de terrain ou encore le monde des affaires. S’agissant de l’initiative lancée sous la présidence de Bill Clinton, elle avait pour objectif déclaré de rapprocher le Maghreb et les Etats-Unis, avec pour but l’établissement d’une zone de libre-échange. C’était l’époque où les Etats-Unis s’étaient engagés à revoir leur politique africaine avec le slogan «Trade not Aid» (le commerce et non l’aide), perçu comme une rupture avec ce qui se faisait jusque-là. Même si elle avait suscité quelques craintes en dehors du continent, ce dernier l’avait accueillie avec beaucoup d’intérêt, car elle allait dans le sens des revendications faites de ce côté de l’Atlantique. Sauf qu’elle n’a pas connu la suite escomptée avec le changement d’approche du nouveau président des Etats-Unis. Durant la décennie écoulée, les Etats-Unis avaient conclu avec un seul pays maghrébin, le Maroc, un accord pour l’établissement d’une Zone de libre-échange excluant le territoire du Sahara occidental. On se garde de part et d’autre de parler de relance de «l’initiative Eizenstat», car l’approche en question aurait englobé différentes sphères et autant de partenaires et d’interlocuteurs, mais la conférence, qui se tiendra à Alger jusqu’à jeudi, a au moins un avantage, celui d’avoir été décidée au début de la nouvelle présidence américaine.
Ce qui devrait lui conférer un plus grand ancrage. En ce qui concerne la participation, elle est tout aussi précise, puisque la conférence en question réunira des chefs d’entreprise, des jeunes et des entrepreneurs d’Afrique du Nord, ainsi que la diaspora nord-africaine des Etats-Unis, ce qui est nouveau, même si des Algériens, résidant aux Etats-Unis notamment, ont manifesté leur désir de nouer des relations économiques avec l’Algérie. Maintenant la vision est plus globale. En ce qui concerne son ordre du jour, «elle prévoit des discussions sur des questions-clés et des défis pour faire progresser l’esprit d’entreprise, améliorer l’accès aux financements, promouvoir les PME, catalyser l’entrepreneuriat des jeunes, promouvoir les initiatives transfrontalières de partenariat d’affaires, ‘‘réseauter’’ (un concept nouveau mais que les initiés maîtrisent parfaitement) les affaires transatlantiques, développer la culture d’innovation et d’incubation de la technologie et explorer les occasions d’affaires dans les industries créatives», précise le Département d’Etat. C’est vaste, mais cela devrait passionner plus d’un et les jeunes investisseurs algériens établis aux Etats-Unis en ont déjà donné la teneur au printemps dernier. Rien n’a donc été laissé au hasard, jusqu’à sa mise en forme, puisque la conférence d’Alger a été l’objet d’une réunion conjointe le 9 octobre dernier à Washington. Les Etats-Unis ont par ailleurs chargé un haut fonctionnaire du Département d’Etat d’assurer le suivi de cette opération. Sur quoi débouchera-t-elle '
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Posté Le : 30/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohammed Larbi
Source : www.elwatan.com