Algérie

Un cérémonial au goût de dattes



Les Mozabites célèbrent Yennayer d'une façon particulière. A cette occasion, ils remontent dans le temps pour partager la joie et les traditions de leurs ancêtres. D'où d'ailleurs le choix du Haut Commissariat à  l'amazighité (HCA) de célébrer cet événement à  Ghardaïa. D'autant plus que le mouvement associatif de cette ville active pour la promotion de la langue et de la culture amazighes, en partenariat avec le HCA. A la veille du Nouvel An berbère, le 11 janvier, les Mozabites commencent par extirper de leurs armoires les costumes traditionnels pour àªtre dans le ton, tandis que les femmes préparent, dans la matinée, des friandises et des gâteaux spécial Yennayer baptisés «Takdurt». Sans oublier «Ucutini», le couscous que les Mozabites dans leurs traditions mélangent aux dattes. Les gâteaux confectionnés à  base de farine et de sucre font penser, dans leur forme, à  la fameuse «z'labia» de Boufarik. Le tout dégusté la veille dans la soirée dans une ambiance festive. Les enfants ne sont pas du reste. Ils ont droit à  un gâteau que leur maman prépare tout spécialement pour eux : la «tazamit» ou ce qu'on appelle communément la «tamina». Après la dégustation, on leur distribue aussi des bonbons et du chocolat  qu'ils jetteront à  leur tour sur le sol couvert d'un drap, en fredonnant des chants traditionnels à  travers lesquels ils rendent hommage aux prophôtes. Les friandises seront ensuite ramassées et redistribuées équitablement entre tous les enfants pour leur apprendre le sens du partage et de la générosité. Une fois les enfants couchés, les femmes se rassemblent autour d'une table bien garnie en récitant des «bouqalates». Les hommes, quant à  eux, se réunissent dans les mosquées pour psalmodier des versets coraniques. Au jour de l'an, les hommes pensent à  leurs proches disparus en se recueillant sur leurs tombes. «Il faut savoir que chaque ville à  Ghardaïa célèbre le Yennayer à  sa façon bien qu'il y ait des traditions en commun. Le Yennayer pour nous, ce n'est pas seulement une fête mais aussi une occasion pour penser à  nos ancêtres, nos prophôtes et à  nos familles disparues».


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