Algérie

Un centre d'accueil pour les schizophrènes



Le projet de construction d'une « ferme thérapeutique » et pédagogique au profit des malades schizophrènes, par l'Association des parents et amis des malades mentaux (APAMM), Yasmine, entame sa deuxième phase après la signature de la convention de lancement du projet en juin 2009, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Il s'agit dans cette étape, d'arrêter une série d'actions qui permettra à l'APAMM de rassembler les financements nécessaires pour la réalisation de ce centre d'accueil. Pour ce faire, « une demande de financement sera adressée à tous les opérateurs économiques et les institutions concernés de près par le projet. Il est également question de solliciter des subventions auprès des autorités locales », a déclaré M. Amirouche, président de l'association. Une waâda (cérémonie) et un gala artistique ont été organisés le week-end dernier au parc de loisir Tameghra, à la Nouvelle-ville de Tizi Ouzou. « Cette action est une invitation à bénir le projet, mais aussi à susciter les dons des citoyens », ajoute le président de l'association en remerciant au passage M. Aït Saïd, propriétaire du parc qui a mis son espace à contribution. Pour les membres de l'APAMM qui croient en l'aboutissement de cette démarche, « le présent projet est un édifice aux fondements humanitaires qui sont protégés par le statut de notre association. C'est aussi un projet d'utilité publique qui vise à prendre en charge par l'ergothérapie des cas atteints de schizophrénie ; une maladie sévère qui désocialise les patients » Par ailleurs, la structure sera construite au village Oumlil, dans la commune d'Aït Oumalou, sur une assiette qui s'étend sur 5 ha. La mission de ce centre consiste à faciliter l'intégration sociale des schizophrènes, vu que les efforts de l'Etat dans ce domaine restent insuffisants. Un programme d'apprentissage et d'initiation aux activités manuelles sera également mis sur pied par les promoteurs de ce projet.


Bonjour, mon épouse est membre de l‘unafam France. > Mon fils, tombé en schizophrénie, publie un livre « Obscure clarté > »disponible aux éditions Kirographaires sitewww.edkiro.fr. rubrique témoignages > J’aimerai savoir si en toute simplicité vous pourriez en parler. > > Quelques réflexions sur ce livre: > > Ce qui va être mis sur la page d’accueil de l’éditeur: > Né en 1980, d’un père militaire de carrière et d’une mère au foyer, > Florent Babillote ressemble à nombre d‘enfants: enfance paisible, > entourée et choyée, complice de son frère et de sa sœur. Etudiant en > droit, la pathologie de Florent grandira dans son esprit sans qu’il ne > comprenne ce qui lui arrive, jusqu’au jour où pris d’une bouffée > délirante, des voix étranges prendront possession de son esprit. Au plus > bas et le diagnostique médical tombé, entouré de toute sa famille, > l‘écriture de son livre qui oscille entre rêve et réalité et qu‘il > entreprend comme une lecture de sa vie doit se lire comme un > questionnement qui lui permettra de prendre le recul nécessaire pour > s’inscrire en lui comme une véritable thérapie. > Bienvenue dans l’univers obscur de son ombre, bienvenue dans la > schizophrénie… > > Ce que son père pense: > Comme vous vous en doutez c'est pour toute la famille une vraie joie la > sortie de ce livre. > Arrêt de ses études de Droit, remise en question, mon fils Florent après > sa maladie finit par réussir le concours d'aide- soignant. Il est > actuellement sur sa demande à Rennes au centre hospitalier Guillaume > Régnier qui s'occupe des maladies mentales . Il veut aider ceux qui un > jour ont été comme lui dans la détresse de ce type de pathologie. > > Il n'a pas voulu mettre un nom pseudo sur son livre mais met son vrai > nom, ce qui dans notre société est très courageux compte tenu de son > emploi actuel. > > Je suis fier de ce qu'il entreprend et cela est aussi un début de > "guérison" pour sa maman et moi et car comme vous vous en doutez, cela a > été très dur pour nous.... > Lui et nous sommes passés au dessus de cette maladie et nous prenons > l'option qu'elle permet de créer et non de détruire. Van Gogh n'était il > pas schizophréne ? Nous en avons beaucoup parlé avec lui. Nous n'avons > jamais voulu l'exclure du cercle familial et il a toujours eu sa place > dans la maison, délirant ou pas. Son frère et sa soeur, comme nous, ont > toujours été à ses côtés. > > Pour ma part et pour rester auprès de lui, officier de l'armée > française, je refuse une affectation à Paris ce qui me vaudra l'abandon > d'un avancement au grade de Général. Mon fils écrit un chapitre intitulé > "mon colonel de père". je vous avoue que ne n'ai pas encore eu la force > de le lire. Ceci étant et concernant mon avancement je ne regrette rien > surtout quand il s‘agit de mon fils. > > Florent a eu la chance de disposer très vite d'une médication qui lui > convenait et conseillé régulièrement par ses parents son frère et sa > soeur, il a pris conscience que cette médication il ne devait pas l'arrêter. > > > > Qui a été déterminant dans cette acceptation de la maladie? Je ne sais > > pas et ce n'est pas important. Tous nous avons été là avec lui et nous > > l'avons encouragé pour son livre. > > Je crois qu'il a trouvé son chemin, en tout cas un chemin qui lui permet > > de s'accrocher à la vie. Un grand merci aussi à sa petite amie et à ses > > copains rennais qui ne l'ont jamais abandonné comme cela peut arriver > > dans ces cas- là car comme vous le savez, la décompensation cela existe. > > > > Voilà juste ce que nous voulions vous dire. > > > > Jacques Babillote > > > > Ce que sa mère pense: > > > > Je suis intimement persuadée que rencontrer l’UNAFAM et ses équipes de > > bénévoles, de faire partie d’un groupe de paroles,animé par un > > psychologue amoureux de son métier,d’assister aux différents ateliers > > proposés par l’association m’a été d’un très grand secours. > > Toute seule, je n’y serais point arrivé. > > Dans cette association, j’ai pu exprimer ma colère,mes angoisses et ma > > frustration en toute liberté et dans l’anonymat total. > > Merci aussi aux parents que j’y ai rencontré,pour l’échange,pour > > l’amitié et la solidarité dont-ils ont fait preuve. > > Et surtout un grand merci pour les accueillants du numéro d’écoute à Paris. > Ils m’ont toujours secouru,conseillé et écouté avec humanité. > Ils doivent se souvenir de moi car je les ai consultés régulièrement et > à chaque souci concernant mon fils. > Merci tout simplement du fond du cœur aux bénévoles,aux animatrices des > ateliers,aux professionnels de santé,aux parents qui ont compris qu’un > chagrin partagé est moins lourd à porter. > Merci à l’Unafam d’exister et à Florent de nous avoir fait confiance. > > Soraya Babillote. > > > Le quatrième de couverture du livre «Obscure clarté Schizophrénia » : > > J’ai 15 ans. Dehors il fait nuit noire. Je dors du sommeil profond de > l’enfance. Il pleut à mort .La nuit et la pluie se mélangent, se > confondent, se mêlent et s’entremêlent. Un coup fort sur la porte de ma > chambre brise le silence de la nuit. Je m’assieds sur mon lit, > interloqué. Le son revient plus fort et insistant, comme un appel > .Intrigué, je me lève et j’ouvre la porte. Le couloir est sombre et > immense. Je ne reconnais pas son aspect habituel. > Une petite lumière clignote tout au bout de cet étrange tunnel cerné de > portes. Effrayé je me mets à marcher dans ce dédale sans issue. Je > marche toujours en ouvrant chaque porte mais seule l’obscurité totale > surgit pour me répondre Je continue mon triste manège, ouvrir une porte, > pieds nus. J’ai froid, j’ai peur. J’ai envie d’hurler mais ne peux pas. > Une voix étrange sort de la nuit comme pour me guider .Des cris > terrifiés résonnent dans le silence. > Mon angoisse m’étouffe, je veux me sauver et retrouver ma chambre. > Quelqu’un crie et m’appelle sans répit. Je ne le connais pas mais lui me > connaît. Je tourne sur mes pieds comme une toupie J’ai mal aux oreilles, > à la tête, tout tourne de plus en plus autour de moi. > Si j’avais su, je n’aurais jamais quitté mon lit. Aussi, je vous donne > un conseil avisé: «Si quelqu’un frappe à votre porte en pleine nuit, > n’ouvrez pas, n’ouvrez jamais. Vous ne savez pas qui est derrière!!». > Aujourd’hui je sais, hélas, mais c’est trop tard. > La maladie est venue me voir ce soir d’hiver... Elle ne me lâchera plus. > Le combat est constant mais inégal. J’ai cru en mon passé, je doute du > présent et j’ai peur de l’avenir. > > Bienvenue dans l’univers obscur de mon ombre, bienvenue dans la > schizophrénie. >
jacques babillote - militaire - saint erblon, France

07/07/2011 - 16753

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