Les Africains ont compris, selon le directeur exécutif d'ONU-sida, Michel
Sidibé, que la lutte contre le sida passe par la production de médicaments à
une échelle locale.
Un centre africain pour la recherche et la lutte contre le sida sera créé
dans la ville de Tamanrasset. Il sera opérationnel en 2013, a affirmé, hier, le
ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel
Ould Abbas, à la résidence El-Mithaq à Alger, lors de la cérémonie de signature
d'un protocole d'accord entre l'Algérie et le Programme commun des Nations
unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).
Il s'agit d'un accord de partenariat pour la réalisation dudit institut
dont la vocation sera régionale et continentale. "C'est un pôle
d'excellence" où des chercheurs nationaux, africains et étrangers vont
pouvoir faire des recherches en vue de la fabrication de médicaments contre la
maladie du Sida.
Selon le diplomate onusien, 68% des malades du sida vivent en Afrique
(qui représente 12% de la population mondiale) et 1.200.000 personnes décèdent
annuellement de cette épidémie en Afrique. L'apport d'expérience dans la lutte
contre le sida de pays africains tel celui de l'Afrique du Sud est grandement
souhaité, a encore indiqué le directeur d'ONU-Sida. Dans la même vaine, le
ministre de la Santé a indiqué que l'Algérie ne lésine pas sur les moyens à
mettre en Å“uvre pour conjurer la maladie. Le dépistage et les soins sont
prodigués gratuitement et pris en charge par l'Etat. Un acquis qui n'est pas
évident ailleurs où les malades du sida s'acquittent des factures de soins très
coûteuses. Le budget alloué pour la lutte contre le sida a doublé et a atteint
les 6 millions de dollars depuis les 3 dernières années, affirme Ould Abbas qui
ajoute qu'il est encore appelé à être augmenté. Saisissant l'occasion, le
ministre de la Santé parlera d'émancipation de la l'Algérie en matière de
fabrication de médicaments et que le pays veut se placer parmi les pays
producteurs du moins à l'échelle régionale. Il rappellera différents accords de
partenariat avec des pays producteurs de médicaments et laboratoires étrangers,
notamment anglais et américains, pour la fabrication locale de médicaments
Le ministre a également fait part de la volonté de l'Etat pour la lutte
contre la corruption dans le secteur de la santé qui, depuis sa libéralisation,
a connu des scandales et des pratiques frauduleuses (surfacturation par des
importateurs, tromperie sur la marchandise, non-respect du cahier des charges,
rupture…). Ould Abbas se dit convaincu que la lutte contre ces pratiques
donnera des fruits en instaurant des contrôles des plus rigoureux.
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Posté Le : 03/04/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com