Algérie

Un casse-tête quotidien


Par Idir CHACHOUA
La faible pluviométrie enregistrée cette année fait craindre à la population de Bouira le spectre du stress hydrique tel que vécu l'année dernière.
Parmi les trois barrages de la wilaya, il n'y a que celui de Tilezdit qui serait réconfortant. Il est à 70% de sa capacité. Ce dernier alimente essentiellement les communes de l'est de la wilaya qui ne risqueront pas d'avoir soif durant l'été prochain, affirme Smaïl Abdelkrim, directeur des ressources en eau de Bouira.
Quant au barrage de Koudiet Asserdoun, dans la daïra de Lakhdaria et classé deuxième plus grand barrage à l'échelle nationale, après celui de Beni Haroun, il a atteint ses limites. Au lieu de 640 millions de m3, il n'est rempli qu'à hauteur de 18,5 millions de m3, soit environs 3% de sa capacité. Il faut savoir que ce barrage dessert, en plus des 26 communes de la wilaya de Bouira, Médéa, Tizi Ouzou et M'sila à raison de 45000 m3 pour chaque wilaya. Ceci dit, pour faire face à la pénurie qui s'annonce, la direction des ressources eu eau a recours à des mesures d'urgence prises déjà depuis plusieurs mois. Il y a d'abord les programmes centralisés au niveau du ministère des Ressources en eau.
Des mesures qui viennent s'ajouter à des actions entreprises à l'échelle locale, dans le cadre des programmes du budget de wilaya, PCD et Fonds de garantie des collectivités locales.
On retiendra dans cet effort du ministère des Ressources en eau, le fonçage de nouveaux puits. À ce propos, Smaïl Abdelkrim révèle que le taux d'avancement des travaux est estimé à 60%. Sept forages ont été complètement réalisés.
D'autres projets, qui ne sont pas de moindre importance, sont actuellement en cours de réalisation à travers les localités de la wilaya, notamment la remise en service de 17 puits et de 24 points d'eau. Ceci concerne bien entendu les
26 communes alimentées par Koudiet Asserdoun, impactées par la sécheresse. Là, il est bon de rappeler que les localités de l'ouest de la wilaya et surtout celles du Sud, à savoir la communes de Sour El Ghozlane, sont dans une situation très difficile en matière de disponibilité de ce produit vital, qui est l'eau.
Le troisième barrage est celui de Lekhel, où la situation est plus compliquée. Le DRE de Bouira affirme qu'il n'a même pas été possible de remettre en service la station de traitement. En effet, le volume d'eau restant (1,7 million de m3) ne le permet pas. Il n'est possible d'exploiter que 1600 m3, au lieu de 6000 m3.«Même la qualité de l'eau est impactée», souligne-t-il.
Enfin, même si une bonne pluviométrie est fortement souhaitée pour un éventuel remplissages des barrages, il n'en demeure pas moins que l'utilisation rationnelle de l'eau est plus que jamais recommandée pour les ménages. Les services concernés par l'entretien des conduites d'eau sont également à interpeller.
En effet, à plusieurs endroits l'on assiste à des fuites de quantités importantes d'eau, à cause soit de la vétusté des réseaux, ou suite à des travaux souterrains. Il arrive souvent que l'écoulement des eaux soit observé durant plusieurs journées, sans qu'il n' y ait intervention des chargés de la réparation.
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