Algérie

Un casse-tête pour le développement des secteurs stratégiques



Les milliers de milliards de centimes investis par l'Etat pour épargner la wilaya de Tipasa des problèmes de la propagation des eaux polluées n'ont pas permis d'atteindre le résultat escompté.C'est un casse-tête qui entrave le développement des secteurs stratégiques locaux. La qualité des travaux dans les réseaux d'assainissement, ceux inhérents à l'aménagement des oueds pour protéger les cités, les exploitations agricoles, de surcroît le curage des avaloirs, des fosses, les caniveaux, laissent à désirer.
Les gestionnaires des affaires publiques locales ne semblent pas inquiets sur les fâcheuses conséquences qui se reproduisent dès les chutes de pluie. Selon les statistiques communiquées par la DRE de Tipasa lors du dernier conseil de l'exécutif de la wilaya, ce mois-ci, depuis 2014 et jusqu'à 2018, une enveloppe d'un montant de 150,8 millions de dinars a été allouée pour le curage de 127 oueds qui avaient permis aux entreprises choisies d'extraire 30 200 tonnes de gravats.
L'incivisme des citoyens, des transporteurs privés et des chauffeurs des opérateurs publics, qui continuent à décharger les ordures et les gravats dans les oueds, a anéanti les efforts des pouvoirs publics. Les dépenses ne servent à rien. L'éradication des fosses septiques recensées, au nombre de 2251, doit être suivie rigoureusement.
Il existe dans la wilaya de Tipasa, selon la DRE, 480 fosses septiques collectives, 1726 fosses septiques individuelles et 45 fosses septiques au niveau des plages. Les services de l'hydraulique, en coordination avec Seaal, comptent se lancer dans la prise en charge de tous ces gisements de maladies nuisibles pour la santé des populations.
Une enveloppe d'un montant de 130 milliards de centimes a été inscrite au niveau du département ministériel de Necib afin de prendre en charge?73 projets. En dépit de la réalisation de trois STEP (Koléa, Hadjout et Tipasa), ce territoire méditerranéen, limitrophe de la capitale, Alger, compte 108 rejets d'eaux usées.
Certains se déversent dans le barrage de Boukourdane, d'autres dans les exploitations agricoles et le reste va vers la mer. Un ambitieux programme de réalisation des STEP (stations de traitement des eaux polluées) vient d'être porté à la connaissance des décideurs. En cette période de crise financière, il est improbable de concrétiser ces projets.
Le secteur de l'assainissement vit des moments cruciaux à Tipasa. Les efforts, les discours et les promesses ont atteint leurs limites. L'inexistence de CET (centres d'enfouissement technique) aggrave de plus en plus les problèmes de pollution dans cette wilaya au riche passé, qui prétend avoir des vocations principales, en l'occurrence l'agriculture, le tourisme et la pêche.


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