Algérie

Un Casbadji qui relate diversement l'antique médina d'Alger « Chroniques Algéroises La Casbah » de Noureddine Louhal



Un Casbadji qui relate diversement l'antique médina d'Alger                                    « Chroniques Algéroises La Casbah » de Noureddine Louhal
En tant que journaliste, vous venez d'éditer votre premier ouvrage dans lequel vous vous découvrez l'âme d'un écrivain. Comment en êtes-vous arrivé à l'écriture ' Y a-il une relation entre le journalisme et la littérature '
La littérature ' J'y ai pris goût le jour où j'ai taquiné une feuille de papier toute blanche sur laquelle je n'ai pas du tout séché. C'était en l'an 2001 lorsqu'un titre d'El Watan me sauta aux yeux : « Amoureux à vos plumes » et j'ai tôt fait de participer au concours « Les nuits de la correspondance », organisé le mercredi 26, jeudi 27 et vendredi 28 septembre 2001. Une manifestation pluridisciplinaire initiée à Manosque par Argosculture et relayée à Alger par le Centre culturel français d'Alger en partenariat avec le Palais des Raïs « Le Bastion 23, l'Office Riad El Feth et la Bibliothèque urbaine de Mohammedia ». Invité en tant que lauréat par le comédien, le regretté Bernard Giraudeau que Dieu ait pitié de son âme, la missive primée a été lue au public de la salle Ibn-Zeydoun de l'Oref, le vendredi 28 septembre 2001. Depuis, je n'ai eu de cesse d'écrire d'abord à El Watan, notamment sur ce qu'il convient d'appeler le « Joyau d'une nation », la Casbah d'Alger sous le pseudonyme que je me suis choisi en empruntant au poète Nazim Hikmet, le prénom de Nazim. Quant au nom de Djebahi, il invoque tout simplement la dénomination de mon quartier natal de Bir-Djebah sis à l'antique Casbah d'Alger. Et, pour paraphraser le défunt Jacques Brel, mon press-book vous dira combien pour la Casbah, j'ai écrit d'articles à telle enseigne que mon nom de plume est intimement lié jusqu'au jour d'aujourd'hui à l'antique médina d'Alger. Et, ce n'est qu'en ce jour fécond du 20 décembre 2005, que l'essentiel de mes chroniques se sont collées les unes aux autres pour y prendre corps, sinon la forme d'un livre grâce à une compilation ou un best-of d'annales écrites et publiées dans le journal L'Authentique ' rubrique « Alger story ». Cette rubrique, faut-il le signaler, a vu le jour avec l'aval de Kamel Benmohamed, l'ancien directeur de la rédaction à L'Authentique et qui paraissait tous les jeudis jusqu'à la journée bénie du 31 juillet 2007 où je me suis mis à la recherche d'un éditeur et les Editions Anep étaient tout indiquées.
Qu'est-ce qui vous a attiré dans la Casbah ' Voulez-vous nous donner un peu plus de détails '
La Casbah ' J'y suis tombé dedans étant petit pour grandir dans cet écrin de beauté de « zellidj b'hidj » qu'ornait la « s'qifa » (l'atrium) de la « douera » (la maison traditionnelle) où je poussais tel ce bourgeon au soleil du printemps sous lequel scintillaient d'agréables blancheurs virginales les murs de ma Casbah mienne, la nôtre. Et, au lieu de gambader telles ces grappes de petits « ya ouled » dans le tintamarre qu'ils généraient dans le dédale des « z'niqat » (ruelles), je prenais le temps d'humer l'air même moisi des « sabate » (passage couvert). J'inhale ainsi le bouquet de senteurs qui provenaient des hammams à l'heure d'une séance réservée aux « b'nat el Casbah » (les filles de la Casbah). S'il en est, je m'allaitais l'esprit et l'iris de mes yeux de l'art de vivre Casbah, où l'entraide et la solidarité n'étaient pas de vains mots pour les hommes d'alors qui étaient élevés à la dure. Au demeurant, c'est toute cette foule de souvenirs d'enfance que j'ai tenu tant à léguer à la postérité par le biais d'un bouquet de chroniques écrites au jour le jour. D'où le titre de mon livre « Chroniques algéroises La Casbah » qui narre à mesure que l'on tourne les pages, le vécu de « ness el Casbah » dans l'univers féerique d'une médina qui, aujourd'hui, va malheureusement à vau-l'eau.
Vous sortez d'une séance de vente-dédicace. Quel est votre sentiment auprès du public qui vous a approché '
« Fouler » le seuil de la librairie Anep est déjà une satisfaction en soi. Quant au public, je ne remercierai jamais assez ces étudiants (es) qui ont eu l'amabilité de feuilleter du pouce et de l'index un livre qui relate le quotidien d'une médina où habitèrent leurs grands-parents. Bien entendu, il y a eu de temps à autre des hochements de tête qui en disent long sur le regain d'intérêt que ces potaches affichèrent pour mon « Chroniques algéroises La Casbah ». Et cela, c'est le contour d'intérêt auquel je devais aboutir. Le 17e Sila constitue aussi la satisfaction d'avoir côtoyé aussi d'inaccessibles plumes.


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