Algérie

Un cartable plus lourd et… des jeux d'échecs



« L'école algérienne se rapproche des normes internationales. Dans le passé, on était loin de ces normes». C'est ce qu'a affirmé, hier, Ahmed Tessa, conseiller auprès du ministre de l'Education nationale. Ce responsable, qui s'exprimait sur les ondes de la radio chaîne 3, a indiqué que «l'Algérie se rapproche du volume horaire en vigueur selon les normes internationales». «La réforme est continue et n'a pas de fin. Nous nous référons à la loi d'orientation de l'éducation qui a été votée en 2008», indique M.Tessa.

 La rentrée scolaire cette année est marquée par un allégement des cours qui touche tous les paliers. Le calendrier est désormais étalé sur 32 à 34 semaines de cours. Dans le primaire, le nouvel aménagement horaire est marqué par un allégement de la journée scolaire, tout en prévoyant des espaces horaires permettant d'exercer des activités périscolaires. L'horaire hebdomadaire varie désormais entre 21 heures (1ère et 2ème années primaires), 22h30 (3ème année primaire) et 24 heures pour les classes de 4ème et 5ème années primaires.

 Deux séances de remédiation pédagogiques en mathématiques et en langue arabe sont programmées le dimanche et le jeudi à partir de 14h30, destinées aux élèves accusant des retards dans ces matières. «Le maintien de l'élève au sein de l'école n'est pas obligatoire. Nous avons laissé libre choix aux parents de récupérer leurs enfants ou de les laisser profiter des activités périscolaires», explique M. Tessa.

 Les journées au primaire seront désormais réparties en deux sessions. La session du matin ira de 8 heures à 11h15, et celle de l'après-midi sera réduite de 13 heures à 14h30. Certains parents se demandent ce que pourront faire les enfants pendant ces heures d'activités périscolaires. M. Tessa rassure que les élèves resteront à l'école de 14h30 à 15h30, où leur seront proposées différentes activités culturelles et sportives. «Nous avons répondu favorablement aux parents d'élèves qui se plaignaient de la surcharge de travail scolaire de leurs enfants», explique l'invité de la radio. «L'élève sera bien encadré. Il pratiquera des jeux d'échecs, de l'expression corporelle, le dessein libre… Ces activités ont pour but de favoriser l'épanouissement de la personnalité de l'élève», estime M. Tessa.

 «Durant les années précédentes, la demi-journée de mardi était déjà dédiée aux activités périscolaires. La nouveauté cette année est sa généralisation durant la semaine. C'est une tendance mondiale qui répond aux normes internationales», affirme le conseiller du ministre. «Cela ne nécessite pas de grands moyens. Nous travaillons en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, qui met à notre disposition son expérience», indique M. Tessa. «Les objectifs sont maintenus. Ils sont universels. Un guide méthodologique est mis à la disposition des enseignants», explique l'invité de la radio. Interpellé sur la lourdeur des cartables pour les élèves, M.Tessa estime que «C'est vrai que chaque élève a son manuel scolaire dans toutes les disciplines. Mais c'est aux parents de veiller pour ne mettre dans le cartable de leurs enfants que ce dont a vraiment besoin ce dernier». Sur le plan qualitatif, M. Tessa rappelle que le ministère de l'Education a «créé récemment une inspection de la pédagogie. Ce département vise à traquer les dysfonctionnements», dit-il. «Nous avons le souci de la quête de la qualité en permanence et mettre le cap sur la modernité», prône le conseiller du ministre.

 Interrogé sur les récentes revendications syndicales, M.Tessa affirme que «le dialogue avec les 7 syndicats agréés n'a jamais été rompu». Sur la question du régime indemnitaire, l'invité de la radio soutient que «le secteur de l'Education a été le premier à bénéficier d'une augmentation des salaires». Tout en admettant l'existence de «maladies spécifiques aux enseignants», M.Tessa affirme que «la nomenclature des maladies professionnelles est adoptée par plusieurs ministères.» Et de rappeler «que son département a accueilli favorablement la demande légitime des syndicats liée à la suppression du monopole exercé par l'UGTA sur la gestion des Å“uvres sociales».

 Sur le plan social, le conseiller du ministre annonce que «pas moins de 40 milliards de dinars ont été mobilisés pour la prise en charge des cantines et du transport scolaire au bénéfice de 3 millions d'élèves».




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