Algérie

Un carnage évité de justesse à Sidi Benadda



Jeudi dernier, aux environs de 16h, alors que le maire de Sidi Benadda, habillé en tenue traditionnelle de cavalier, se dirigeait vers Hammam Bouhadjar, où se tenait la «ouâda» de Sid Ahmed Bouhadjar, son portable sonna et la voix qui était à l'autre bout du téléphone l'informa qu'un terrible incident est survenu dans sa ferme située à quelques bornes de la localité de Sidi Benadda. Aussitôt, il rebroussa chemin et se dirigea tout droit vers le lieu indiqué. A l'origine de l'incident qui a failli dégénérer en une véritable guerre entre les «Marârif» et la famille du maire, une affaire «banale» comme la qualifiée le colonel de la gendarmerie. Ce jour-là se tenait également au lieu-dit «Marârif» une «ouâda». Pas moins de 15 filles et femmes ainsi que 03 garçons devaient se rendre, selon les propos d'un «Marouf», au saint vénéré de la région. Mais en cours de chemin, «ils furent agressés par deux fils du maire et un travailleur». Selon les dires d'une autre source proche du maire, le groupe aurait, semble-t-il, «pénétré dans le champ du maire contenant des arbres fruitiers et des cultures maraîchères». D'après la même source, «des dégâts auraient été causés à la ferme et aux cultures» sans, toutefois, préciser davantage les préjudices subits. Après des échanges de propos jugés déplacés par le groupe de filles, femmes et garçons, une alerte aurait été donnée et tous les consorts des «Marârif» se sont rendus sur les lieux. Selon le communiqué du chargé de la cellule de communication du groupement de la gendarmerie, «les deux fils du maire, le travailleur et lui-même ont été agressés et maltraités. En outre, il y a eu destruction d'ustensiles et incendies d'effets vestimentaires, de couvertures, de draps et autres. Même le véhicule de l'APC à bord duquel se trouvait le maire a été endommagé», cite notre source d'information. La source des «Marârif» a affirmé que «le maire avait fait usage de son fusil et deux cartouches auraient été remises à la gendarmeries»; alors que selon le colonel de la gendarmerie, «celui qui a tiré ces deux cartouches n'a pas encore été découvert» et que le «fusil n'appartenait pas au maire».


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