Un candidat dénonce une distribution au compte-gouttes

Face à la ruée des postulants à la candidature pour la Présidentielle, le ministère de l'Intérieur est dans l'incapacité de fournir aux candidats les 60 000 formulaires nécessaires pour la collecte des signatures.Tarik Mihoubi, candidat à la candidature, en a fait l'expérience lors de son déplacement au ministère de l'Intérieur où on ne lui a remis que cinq mille exemplaires. «Ils m'ont assuré que le problème serait réglé dimanche, déclare le candidat Mihoubi. Mais je considère que ce retard me pénalise, car il freine le travail de mes délégués installés dans toutes les wilayas pour la collecte des signatures.» Pour lui, la défaillance du ministère de l'Intérieur est symptomatique de l'anarchie et de la désorganisation qui règnent en Algérie. «Comment expliquez-vous qu'un ministère qui prépare la Présidentielle depuis au moins deux ans se retrouve dans cette situation», se demande-t-il.Pour ce natif de Ouargla installé au Canada depuis une trentaine d'années, la solution aux maux de l'Algérie réside dans la mise en place d'une véritable politique de décentralisation. «C'est la décentralisation qui mettra fin à l'anarchie, soutient Tarik Mihoubi. Il faut donner le pouvoir aux régions et aux responsables locaux. Il ne faut plus que les problèmes des régions soient réglés au niveau de la capitale.» Et d'ajouter : «J'ai l'expertise pour le faire.» Pour briser le système centralisateur, il milite pour la mise en place de deux capitales, 'une politique et l'autre économique. «Il faut installer une capitale économique et je préconise que cela se fasse dans une ville du Sud. Cela permettra d'attirer les Algériens dans les régions désertées.»Enfin, celui qui préside la compagnie Blackstone Investment se dit à l'abri du besoin et explique que sa démarche s'inscrit dans une volonté d'aider son pays : «J'ai réglé mes problèmes personnels. Aujourd'hui, je compte mettre mes nombreuses années d'expérience à l'étranger au service de l'Algérie. Je ne suis pas là en touriste. La preuve : je pense sérieusement lancer un parti politique après la Présidentielle.»