Constat - Des routes et des localités au niveau des wilayas de Tizi Ouzou, Bouira, Sétif et Médéa sont isolées et paralysées durant plusieurs jours à chaque fois que la neige fait son apparition.
Les fortes intempéries enregistrées en février 2012 avaient «isolé» des centaines de milliers d'habitants pendant près de dix jours et la situation aurait pu être plus dramatique n'était l'intervention des forces de l'Armée nationale populaire (ANP). Le même cauchemar a été vécu à la mi-janvier 2013, même si le volume du «manteau blanc» n'était pas d'une grande ampleur.
«L'hiver n'est qu'à ses débuts et nous craignons de revivre la souffrance de l'année écoulée. Nous essayons de faire des réserves de ravitaillement en aliments et bonbonnes de gaz butane, mais la peur est toujours présente dans nos esprits», avouent certains habitants de la commune de Béni Slimane, dans la wilaya de Médéa. La neige est ainsi devenue un spectre qui hante ces citoyens qui ont difficilement survécu aux intempéries et qui s'interrogent sur l'absence d'une politique nationale de prévention et d'intervention rapide et efficace dans ces situations. «Certaines communes ne disposent toujours pas d'engins de déneigement et les président d'APC continuent de se plaindre de ces graves lacunes. Il faut que les pouvoirs publics mettent les moyens, d'autant plus que le pays dispose d'importantes ressources financières !», se révoltent des habitants de la localité d'Ighil Ali, qui est «coupée du monde» à la moindre forte précipitation neigeuse. L'absence d'un dispositif d'intervention d'urgence est fortement décriée par nos interlocuteurs, qui appellent les hautes autorités du pays à prendre les dispositions nécessaires pour les mettre définitivement à l'abri de la galère constante qu'ils éprouvent en hiver. Le raccordement au gaz naturel, qui traîne depuis plusieurs années dans un grand nombre de communes, constitue aussi un souci majeur pour les citoyens résidant dans des villages enclavés où même l'accès au gaz butane est très difficile. Les images cauchemardesques de l'hiver 2012, où des habitants d'une grande majorité de municipalités du pays se bousculaient pour une bonbonne de gaz et passaient plusieurs jours au niveau des stations-service, sont toujours vivantes dans les esprits. Et rien ne dit que ce calvaire ne se répétera pas en 2013, tant que les engagements des autorités relatives à la réalisation de plusieurs centres de stockage n'ont pas été traduits en faits concrets. A cela s'ajoute l'état déplorable des réseaux routiers qui pénalisent les automobilistes et rendent délicates l'intervention des unités de déneigement et d'assistance aux habitants sinistrés. Des travaux souvent menés à la hâte et avec une qualité médiocre mettent à nu la «stratégie du bricolage» adoptée dans ce domaine, dès que de fortes pluies et neiges surviennent. «Des ouvrages routiers sont déjà tombés en ruine et d'autres menacent de connaître le même sort ! Où sont les responsables du secteur des travaux publics ' Où vont les sommes colossales dégagées pour la réhabilitation des routes et des ponts '...», s'interrogent nos interlocuteurs sur un ton de colère et d'amertume. Les réponses à ces doléances légitimes seront-elles apportées dans un proche avenir '...
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Posté Le : 18/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A H
Source : www.infosoir.com