Algérie

Un caissier vend du sang à 100 DA la pochette



Un caissier vend du sang à 100 DA la pochette
Plusieurs cadres et autres responsables seraient concernés par l'affaireAvec cet autre scandale, la notoriété des hôpitaux, notamment celle des centres de transfusion sanguine, qui est déjà fragile, vole en éclats.Le procureur du tribunal de premiere instance près la cour d'Oran vient de mettre sous mandat de dépôt deux receveurs exerçant comme comptables dans la recette du centre de transfusion sanguine auprès du centre hospitalo-universitaire d'Oran. Un autre scandale financier vient d'éclabousser le secteur de la santé. Celui-ci repose essentiellement sur un larcin inédit perpétré aux dépens aussi bien des malades, que des donneurs de sang et par conséquent du centre de transfusion sanguine d'Oran. Selon les premiers éléments de l'enquête, plusieurs cadres et autres responsables seraient concernés par l'affaire qui n'est qu'à ses premiers rounds et ce, après investigations effectuées par les services de sécurité. Ces derniers seront auditionnés dans les tout prochains jours. De prime abord, l'enquête serait sans aucun doute étalée vers plusieurs services, elle touche essentiellement les finances dont principalement le volet lié aux recettes de deux services importants en l'occurrence la maternité et le service des cancéreux. Le responsable de la caisse du centre de transfusion sanguine a été le premier ciblé par la déposition faite par la direction générale du CHU d'Oran. L'enquête a été déclenchée suite à la plainte déposée le mois de mars de l'année en cours par la direction générale du Centre hospitalo-universitaire auprès du procureur du tribunal de première instance d'Oran. Le recours à la machine judiciaire a été motivé par la constatation avérée de la direction de l'hôpital de plusieurs anomalies et dépassements dans la gestion des finances du CTS. Des trous financiers ont été décelés dans la comptabilité dudit centre. Nos sources indiquent que «le responsable de la caisse du CTS accapare des recettes engrangées lors des opérations qui suivent la vente du sang à des patients venant particulièrement des cliniques privées». Dans son mode opératoire, le mis en cause use malicieusement d'une technique difficilement détectable. Ainsi, selon les éléments de l'enquête, il encaissait les sommes telles que édictées par la loi, 22.000 DA la pochette de sang. Dans son registre comptable, il insère que la transaction est effectuée à titre symbolique, c'est-à-dire à base de 100 DA la pochette de contenance de 250 cl. La vente du sang n'est ni nouvelle ni encore moins un tabou. Cette opération est légalement régie par des conventions ratifiées entre le ministère de la Santé et les cliniques privées. Avec cet autre scandale, la notoriété des hôpitaux, notamment celle des centres de transfusion sanguine, qui est déjà fragile, vole en éclats. Les donneurs de sang seront une fois de plus réticents et hésitants. Quel sera donc l'avenir des banques de sang sachant que celles-ci sont souvent à sec' Et que les donneurs de sang sont à longueur d'année sollicités.




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