Tué pour 10 dinars
Bentrad Adel avait 30 ans, lorsqu?un coup de couteau porté au c?ur mit définitivement fin à ses ambitions de jeunesse, de cadre de la conservation des domaines et sa vie de sportif. Vendredi 8 décembre 2006 à 10h30, lorsqu?il sortit de chez lui à Bouteldja (Tarf) pour se rendre au café, Adel, la victime, ne pouvait pas savoir que la mort l?attendait. Djabelkheïr Abdelkader, le jeune serveur que la victime avait maintes fois matériellement et financièrement aidé, allait mettre fin à ses jours. Cadre à la conservation des domaines, Adel était aussi un sportif. Avec ses 1,90 m, il a fait les beaux jours de la section handball du club de Bouteldja, du Solb de Annaba et du NAhd et fut sélectionné en équipe nationale. Presque une année après ce fatidique vendredi, Djabelkheïr Abdelkader a comparu mercredi dernier, à la barre du tribunal criminel de Annaba. Il n?a que 21 ans et au moment des faits, il était serveur dans un café à Bouteldja. Assis dans le box des accusés, il écoute, tête baissée, la lecture de l?arrêt de renvoi. Il est dit qu?il avait planté un couteau en plein c?ur de sa victime, et que le coup était tellement violent que la lame effilée avait transpercé la cage thoracique pour atteindre mortellement le c?ur de Adel. Jugé ce samedi 24 novembre et appelé à la barre, Djabelkheïr dira : « Adel est venu au café où je travaille. Il a pris un café puis il est parti sans me payer. Nous nous sommes disputés, des gens nous ont séparés. C?est moi qui suis allé vers lui pour la seconde fois, armé du couteau que j?ai trouvé par hasard jeté sur la route, quelques minutes auparavant. Je ne sais pas comment j?ai fait pour le lui planter dans le c?ur. » Il n?en dira pas plus à la présidente de la cour criminelle de Annaba qui le pressait de questions sur le couteau qui lui a servi à commettre son crime avec préméditation. Un motif pour lequel le représentant du ministère public avait requis la peine capitale. Dans leurs plaidoiries et dans une tentative de bénéficier des circonstances atténuantes, les deux avocats de la défense Mes Kahlarasse et Boulifa, plaideront un moment d?égarement de leur client. Mais les 3 magistrats et les 2 jurés retiendront contre l?accusé le meurtre avec préméditation, tout en lui accordant des circonstances atténuantes, au regard de l?absence d?antécédents judiciaires et de la bonne moralité dont il jouissait, avant de commettre son crime, La cour criminelle a condamné Djabelkheïr à 20 ans de prison ferme. « Dieu m?a pris mon fils. Qu?il pardonne à son assassin », dira dans un soupir la mère de la victime.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 29/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Djabali
Source : www.elwatan.com