UN CAFÉ LITTÉRAIRE GÉRÉ PAR UNE FEMME

Le pari d'ouvrir un café littéraire appartenant et géré par une femme est relevé puisque cela fait plus de trois ans que Mme Soraya Tibou mène avec succès cette belle expérience littéraire et artistique au niveau de son café littéraire «Tassili», juste en face du tribunal d'Oran.Ce samedi, nous étions invitées à prendre part à l'une des rencontres poétiques qu'organise le cercle qui réunit des poètes, des hommes et des femmes de lettres, de tout âge, de tout horizon, pour une après-midi conviviale et d'échanges de vers et de textes en arabe. Mais depuis hier, la porte était grande ouverte aux francophones mais pas seulement, à tout autre langue autre que l'arabe, afin d'élargir les échanges et s'enrichir davantage.
Pour la poétesse Soraya Tibou, l'idée d'ouvrir ce café littéraire est venue d'une frustration de ne pas avoir de lieu où se réunir entre artistes, écrivains, poètes et de devoir se contenter des Maisons de jeunes et, parfois, de simples cafés”? Sitèt elle a acheté le fameux café «Tassili», connu pour être depuis toujours fréquenté par les avocats et les artistes ; elle décide de laisser la première salle à son usage de lieu qui sert le café et autres boissons, tandis qu'elle a réservé le premier étage pour accueillir les hommes de lettres à titre gracieux. Depuis, le lieu ne désemplit pas et les membres affluent chaque année.
Des difficultés à gérer le café réservé exclusivement aux hommes et le café littéraire qui, lui, ne fait aucune distinction femme homme ' Mme Soraya Tibou confie que jusque-là tout se passe au mieux car la fréquentation est tout simplement composée de gens intellectuels et lettrés.
Le café est géré par un parent à elle, alors que le café littéraire est de son ressort. Une belle initiative qui perdure et qui a vu, depuis, l'ouverture d'un autre café littéraire également géré par une femme.
Des espaces qui ne manquent pas de relancer le débat littéraire dans une ville où la culture de l'esprit, de l'intellect stagne faute de telle initiatives.