Algérie

Un cadre révolu



Au vu des interventions des présidents et directeurs des Chambres de commerce et d'industrie, il est apparu clairement que le secteur souffre de beaucoup de contraintes qui entravent l'accomplissement de leur mission, à savoir l'encouragement de l'investissement. Beaucoup d'intervenants ont insisté sur les conditions des plus défavorables dans lesquelles ils exercent. Le ministre du commerce, convaincu, a déclaré que les CCI ne se sont pas adaptées aux nouvelles mutations.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C'est dans cette perspective qu'une réunion regroupant les responsables régionaux a été tenue hier au niveau de l'Ecole supérieure du tourisme de Aïn Benian en vue de lever le voile sur toutes les contraintes. A l'occasion, le ministre du commerce a promis de mettre en place un espace favorable à l'investissement et qui vise en premier lieu les jeunes start-up.
Saïd Djellab a considéré que la loi qui gère les CCI de 1990 est dépassée et qu'il est opportun d'instaurer une «loi fondamentale» qui puisse rassurer les opérateurs économiques à l'issue d'une série de rencontres régionales, dont la première, celle tenue hier, en présence du directeur général du ministère du commerce, du président de la chambre de commerce et d'industrie nationale et du président de la chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), constitue le point de départ à l'élaboration d'une loi «fondamentale» qui puisse répondre aux perspectives du contexte social, en d'autres termes, l'actualisation du statut de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI), selon les déclarations du premier responsable du ministère du Commerce.
Et d'ajouter que cette initiative nouvelle vise à actualiser et à revivifier le rôle des CCI afin de répondre aux besoins des investisseurs considérés comme «partie prenante de ce projet». Parmi les points sur lesquels a insisté le ministre, c'est l'introduction de la «numérisation» dans la gestion des Chambres de commerce en vue de s'accommoder à la tendance économique de l'heure.
Cette situation dans laquelle baignent les CCI du pays a été perceptible au cours des débats ouverts avec les directeurs et présidents des CCI présents. Beaucoup d'intervenants se sont accordés pour dénoncer les conditions lamentables dans lesquelles elles exercent. A commencer par l'état des sièges de ces structures dans beaucoup de wilayas. Ce qui reflète une image négative sur l'investissement en Algérie, a-t-on affirmé. D'autres ont déploré le manque de prérogatives attribuées aux CCI au niveau local, ce qui se traduit par un manque de crédibilité, du moment qu'elles ne sont ni consultées ni présentes aux différentes activités économiques locales, a-t-on rapporté.
70% de jeunes sont au chômage au grand sud et ne peuvent prétendre à un poste de travail par manque de qualification face à la concurrence des jeunes algériens du nord du pays, a soulevé le président de la CCI de Ghardaïa. Pour cela, il préconise l'attribution des prérogatives au profit des CCI pour assurer la formation. Ce qui représente une source financière au profit de ces structures locales.
Outre cela, il a préconisé des journées de formation au profit des commerçants dans le domaine des connaissances législatives et fiscales, ce qui représente aussi une autre source de revenu.
Enfin, le représentant de la wilaya d'Adrar a appelé le ministère du commerce à autoriser les opérateurs économiques de toute la région du Grand sud à participer aux foires économiques organisées par les pays africains frontaliers. Autant de préoccupations qui témoignent de l'état d'anarchie dans laquelle baignent les CCI. Elles ont été jugées légitimes par la tutelle, car elles aspirent, toutes dans leurs contenus, au renouveau économique dans un contexte qui a beaucoup évolué.
A. B.


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