Algérie

Un cadre réglementaire pour le partenariat public-privé



Un cadre réglementaire pour le partenariat public-privé
Le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaâ Talaï, a indiqué hier que le gouvernement envisageait un cadre réglementaire pour trouver d'autres mécanismes de financement des projets économiques dans le cadre du partenariat public-privé (PPP). « Nous sommes en train d'adapter notre réglementation au mode du financement public-privé, d'autres formes de financement seront mises en place prochainement », a-t-il avancé lors d'une émission de la Radio nationale. Rappelant que le recours de l'Algérie à l'endettement extérieur « est envisageable pour les projets à forte rentabilité économique », le ministre a soutenu qu'il fallait d'abord commencer par préparer la réglementation sur le partenariat public-privé avant d'établir des contrats. « Cette formule prévoit la possibilité pour les partenaires algériens ou étrangers privés et, probablement, avec des partenaires publics de financer, réaliser, maintenir et exploiter des projets sous la concession de l'Etat », a-t-il expliqué, ajoutant que beaucoup de projets seront réalisés en dehors du financement public, à l'exemple de l'autoroute des Hauts-Plateaux s'il y a preneurs. Pour rappel, le grand projet du port centre d'El Hamdania (Cherchell), dont la mise en exploitation est prévue en 2021, est un projet qui sera réalisé avec un financement extérieur à travers un partenaire chinois. Concernant le péage pour l'usage de l'autoroute Est-Ouest, Talaï a indiqué que cette question n'était pas encore envisageable, puisque ce projet autoroutier n'est pas encore totalement achevé. « Il faut d'abord achever le projet et les infrastructures d'accompagnement qui sont en cours de réalisation pour lancer cette option de financement de l'entretien de l'autoroute », a-t-il dit en rappelant que les 84 km restants non achevés se feront sans recours au financement étranger et livrables dans un délai de 18 mois. En outre, il a exclu l'option de l'ouverture du transport maritime au secteur privé, indiquant que la solution pour renforcer la capacité de l'Algérie dans ce type de transport résidait, en plus du programme du renforcement de la flotte nationale, dans la consolidation du partenariat étranger. « Je ne dirai pas que pour renforcer notre pavillon national, la solution réside dans l'ouverture au privé, mais j'ai opté pour la voie du partenariat avec plusieurs partenaires. Nous avons reçu plusieurs demandes et sommes en train de signer des contrats de partenariat », a-t-il relevé. Concernant le segment de la plaisance maritime, Talaï a indiqué que son département allait attribuer des agréments pour tout ce qui est marina, bateau-restaurant et plaisance maritime. « Le texte existe et les procédures sont en cours pour le traitement des dossiers d'agrément dont 2 ont déjà été accordés », a-t-il fait savoir. Sur un autre plan, le ministre a assuré que l'Etat continuerait à subventionner le transport urbain, lequel doit penser à des sources de financement pour compenser toute baisse de subvention, à l'exemple de la publicité dans les stations de métro. Pour le transport aérien, il a soutenu que l'acquisition de nouveaux aéronefs par Air Algérie avait été bénéfique, précisant que la moyenne d'âge actuelle de la flotte est de 4 ans, tandis que la compagnie a augmenté considérablement sa capacité de transport en attendant l'ouverture prochaine de 7 nouvelles lignes vers l'Afrique.


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