Algérie

«Un bus nommé désir»



«Un bus nommé désir»
Production ? Un bus nommé désir est un court métrage écrit et réalisé par Rachid Benallal. Cette fiction se présente sous forme de drame social.Le film relate l'histoire d'un jeune algérien, célibataire endurci, qui vit avec sa mère. Il est confronté au monde difficile du mariage. La pression est quotidienne parce que sa mère est toujours derrière lui. Elle le harcèle presque pour qu'il se marie.Quotidiennement, le jeune célibataire prend le bus pour se rendre au travail, en face de chez-lui. Dans le quartier, on commence à jaser sur cette étrange habitude. C'est à la fin que le dénouement de cette «étrange» habitude est dévoilé?: lorsqu'il finit par se marier, le jeune homme, lors de sa nuit de noce, est confronté à une pane sexuelle. Pour se réapproprier sa virilité, il exige de sa femme de porter un haïk, de simuler une scène?: se tenir debout comme si elle était dans un bus. A ce moment-là, il vient se mettre derrière pour l'approcher, se coller à elle et, du coup, stimuler sa sexualité. Ainsi, il accomplit son acte.S'exprimant sur son film, Rachid Benallal dit?: «J'aborde à travers mon personnage plus qu'un fantasme, mais plutôt une perversion sexuelle. Je traduis les difficultés liées aux relations aux femmes. Ces difficultés sont à l'origine de la perversion sexuelle.» Et de renchérir?: «Pour accomplir son acte durant sa nuit de noce, il faudrait qu'il y ait l'environnement idoine?; une mise en scène. Un environnement dans lequel il sera capable d'assumer sa virilité. Je crois que le fait de montrer cela, c'est parler de quelque chose qui existe dans notre société mais dont on ne parle pas. Quand il y a cette pression sociale, ce stress, cette frustration ou insatisfaction, les gens fantasment et nourrissent une perversion, parce qu'il y a méconnaissance du sexe opposé.» Ainsi, Rachid Benallal soulève à travers ce film un tabou social. À ce propos, il déclare?: «Je pense que le cinéma est non seulement le reflet de la société, mais en même temps un moyen pour titiller ne serait-ce qu'un petit peu les consciences et dire voilà comment nous sommes. Le cinéma est pour moi le dévoilement, le miroir de la société avec ses qualités et ses défauts, ses vertus et ses vices.» «Parce que moi je vis en Algérie. J'appartiens à cette société. Ce qui me préoccupe, c'est ma société, ma culture, et c'est en cela où je dis qu'un film doit avoir deux paramètres qui sont pour moi importants?: lorsqu'on aborde l'expression filmique, c'est l'originalité et son ancrage dans la société que l'on doit faire ressortir.» D'où la question?: la priorité du cinéma ne consiste-t-elle pas à aborder ce genre de problème, c'est-à-dire soulever les tabous, les complexes, les contradictions de la société?' «Il y a un critère qui est important pour moi?: la liberté d'expression. Moi, j'utilise le cinéma comme moyen de dévoilement. J'ai grandi dans ma culture de l'illusion, du sous-entendu, de la métaphore... Je ne vais pas utiliser la caméra pour montrer les choses crûment, tel que cela se fait dans les pays occidentaux. Certes, il faut aller vers les tabous, mais les montrer de manière à ce que le public qui voit le film le comprenne sans provoquer un séisme dans la salle.» Autrement dit, sans heurter ou choquer.




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