Algérie

UN BUS CHUTE DANS UN RAVIN 19 morts et 28 blessés à Tiaret



Un tragique accident de la circulation a eu lieu hier dimanche, aux environs de 02h10 du matin, sur la RN23, plus précisément au niveau du tronçon reliant Tiaret et Guertoufa, faisant 19 morts et 28 blessés, selon un premier bilan établi par la Protection civile.
Le drame est survenu lorsqu'un bus assurant la liaison Hassi- Messaoud-Oran via Tiaret a brusquement dérapé pour finir dans un ravin. Selon des témoins, l'autocar à bord duquel se trouvait une cinquantaine de passagers aurait effectué une chute fatale avant de s'immobiliser quelque 200 mètres plus bas. Pas moins de 19 personnes âgées de 17 à 57 ans ont péri sur le coup alors que 28 autres souffrent de blessures. Informées de l'hécatombe, les autorités locales, à leur tête le wali, la gendarmerie ainsi que la Protection civile, renforcée en moyens humains et matériels, se sont immédiatement rendus sur les lieux pour porter secours aux blessés. Selon les premiers indices, et sous réserve des résultats de l'enquête enclenchée par la gendarmerie, l'état glissant de la chaussée serait à l'origine de cet accident mortel. D'autres évoquent dans ce genre de drame la fatigue liée au manque de sommeil qui s'empare très souvent des chauffeurs conduisant de nuit. A noter que toutes les dispositions ont été prises au niveau des UMC de l'hôpital Youssef-Damardji de la ville pour accueillir les blessés de cet accident.
Mourad Benameur
Djamel Ould Abbès sur les lieux de l'accident
Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, s'est rendu hier à l'hôpital Youssef-Damardji de Tiaret où ont été admis les 28 blessés de l'accident de la circulation qui a fait 19 morts. A l'issue de sa virée à travers les différents pavillons de l'hôpital pour s'enquérir de l'état de santé des blessés, le membre du gouvernement a remercié le personnel médical et paramédical pour sa mobilisation. Il a, par ailleurs, décidé de débloquer une enveloppe pour la réalisation d'un nouvel hôpital et la réhabilitation de l'actuelle structure sanitaire avec la programmation éventuellement d'un CHU pour la wilaya. Enfin, Ould Abbès n'a pas été sans rendre visite à la cellule de crise installée pour la circonstance. Gérée par une équipe pluridisciplinaire dont des psychologues, celle-ci devait fournir les informations relatives au drame, à même d'accueillir les familles des victimes dans de bonnes conditions.
M. B.

Ces bus de tous les dangers
Des dizaines de personnes trouvent, chaque jour, la mort sur nos routes. Cette hécatombe est souvent imputée aux transporteurs urbains et suburbains des voyageurs. Outre la conduite «suicidaire» des chauffards, l'état des bus est aussi montré du doigt comme facteur de ce terrorisme routier.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Depuis l'ouverture des transports des voyageurs au privé, des centaines de bus ont investi le terrain. Ces transporteurs exploitent souvent des bus généralement dans un état vétuste et qui ne répondent pas aux normes exigées, mettant ainsi en dangers des vies humaines. Des sièges éventrés et crasseux, des vitres cassées remplacées par une planche de contreplaqué ou couvertes de plastique, sans oublier le côté mécanique dont la maintenance est négligée. Loin de se soucier du confort du voyageur, ces privés ne pensent qu'a charger au maximum leur autobus afin d'arrondir la recette. L'attente peut ainsi durer pour les usagers. Pour encore le «bourrer» d'avantage, de nombreux arrêts sont improvisés sur l'itinéraire, aux virages et même sur l'autoroute. Souvent des jeunes insouciants, les chauffeurs de ces «tacots» ignorent et ne respectent pas le code de la route. Les excès de vitesse et les dépassements périlleux sont fréquents. Ces imprudences meurtrières allongent chaque jour, la liste des victimes de la route. L'on se rappelle en décembre 2003, lorsqu'un autocar privé de transport de voyageurs, assurant la ligne Aïn Bénian-Alger, a dérapé sur la chaussée et est tombé du haut du boulevard front de mer à Bologhine. A son bord une vingtaine de voyageurs, il a fait 11 morts. Ce début de semaine encore, 21 personnes sont mortes et 32 autres ont été blessées, dans la nuit de samedi à dimanche, dans un accident de la route qui s'est produit à quelques kilomètres au nord de Tiaret. Assurant la liaison entre Hassi Messaoud et Oran, l'autocar a fait une chute dans un ravin de plusieurs dizaines de mètres de profondeur. En l'absence d'un contrôle rigoureux et permanent, ces transporteurs privés ne respectent pas le cahier de charges. Les lignes ne sont pas correctement desservies, les horaires non respectés, le transport non assuré durant les jours fériés et l'état du véhicule négligé.


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