Algérie

Un bulletin pour l'algérie



Un bulletin pour l'algérie
Ils sont six dans les starting-blocks pour se disputer le fauteuil de président dont le chef de l'Etat sortant, Abdelaziz Bouteflika, candidat à sa propre succession. Louisa Hanoune, l'unique femme parmi les postulants, Ali-Fawzi Rebaïne, Moussa Touati, Ali Benflis et Abdelaziz Belaïd sont les cinq autres à se confronter à l'épreuve des urnes après une harassante campagne électorale qui les ont menés, eux ou leurs représentants, dans les quatre coins du pays. Trois semaines durant, ils ont prêché ce qu'ils pensent être la bonne parole pour amener les Algériens à se rendre aux bureaux de vote. L'enjeu de la participation qui constitue le marqueur du degré d'adhésion des masses à une démarche politique, a fortiori quand il s'agit d'une élection présidentielle, est tel que les appels sont insistants et récurrents, avant, pendant et après la campagne, close dimanche 13 avril. Marquée par une relative tension, notamment à son dernier virage, la sortie des candidats sur le terrain n'aura pas été terne. Elle a même offert matière à espérance pour une participation qui légitime la consultation. Et crédibilise la réunion des conditions de son déroulement. Il reste à transformer aujourd'hui l'éveil d'intérêt en acte en se rendant aux urnes. Il n'y a pas pire cauchemar pour le gouvernement, les organisateurs et les candidats qu'une indifférence qui se manifeste sous la forme d'une désertion des bureaux de vote. C'est pourquoi, des voix, parmi les acteurs politiques, se sont relayées pour persuader les électeurs de rallier les bureaux de vote. Et les rassurer de la crédibilité du dispositif de surveillance des opérations électorales et de l'enjeu de l'événement. En sa qualité de Président en exercice, Abdelaziz Bouteflika est le dernier en date à le faire. Et à charger l'acte de voter de plusieurs messages polysémiques, à l'occasion de la journée du savoir du 16 avril. Devoir civique, acte de citoyenneté, exercice de souveraineté... c'est à ce niveau de lecture que le chef de l'Etat leste le simple fait de glisser le bulletin dans l'urne. Un geste peu banal dès lors que l'enjeu est d'élire la personne jugée apte à présider aux destinées du pays. C'est à ce titre que le Président, dans son appel à se rendre aux urnes, a considéré que le vote relève d'une action de souveraineté à assumer. « Alors que nous nous apprêtons à nous rendre, demain, dans les bureaux de vote pour élire le président du pays, je me dois de rappeler, une nouvelle fois, que la souveraineté politique appartient au peuple et que, si celui-ci entend fonder un système démocratique sur des bases saines, il se doit de consacrer cette souveraineté par le vote de toutes ses composantes habilitées à le faire », a-t-il notamment développé. Au-delà de la personnalité des candidats, le corps électoral est supposé être appelé à trancher entre une pluralité de programmes et de philosophies politiques. De ce point de vue, les prétendants à la magistrature suprême auront eu toute latitude d'expliciter leur vision du monde et les perspectives qu'ils offrent à leurs compatriotes. Concomitamment au discours politique, les préparatifs logistiques sont au point. Selon le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, toutes les conditions favorables à la tenue d'une élection transparente sont réunies. En matière de couverture médiatique, le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, a assuré, de son côté, que les moyens humains et matériels nécessaires à la couverture de l'élection présidentielle ont été réunis et déjà déployés. « Les moyens mis en place permettront à la presse nationale et internationale de couvrir convenablement les différentes activités liées au déroulement du scrutin », a-t-il notamment indiqué hier. Signe de l'intérêt que porte le monde à cet événement, quelque 200 envoyés spéciaux, tous supports confondus, ont été jusqu'à maintenant accrédités, précisera-t-il. Le résultat des élections sera annoncé le lendemain du vote, c'est-à-dire demain vendredi. Selon la loi électorale, dans l'hypothèse où aucun candidat n'obtient la majorité absolue (50%+1) des suffrages exprimés, un deuxième tour est organisé pour départager les candidats ayant obtenu le plus grand nombre de voix au premier tour.




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