Algérie

Un budget et des conditions en deçà des objectifs



Lors d'une conférence de presse tenue hier au Sheraton à laquelle beaucoup d'invités étaient présents, le commissaire du festival du cinéma arabe, Hamraoui Habib Chawki, a réitéré les mêmes promesses faites l'an dernier concernant l'équipement des salles de projection et la rénovation du cinéma Maghreb (ex-le Régent) pour un meilleur déroulement de la manifestation. Pour cette édition, ce n'est que deux jours avant le lancement de la 2e édition du festival que des travaux ont été lancés pour changer la devanture (remplacement de l'ancien rideau métallique et réparation de l'enseigne pour la rendre plus attrayante) de la salle du cinéma Es Saâda (ex-le Colisée), l'un des deux lieux, avec la salle répertoire d'Oran de la cinémathèque algérienne, qui ont été retenus pour abriter les projections des longs métrages programmés. Lors d'une conférence de presse organisée précédemment, le vendredi 13 juin, Hamraoui Habib Chawki, commissaire, avait indiqué qu'il était sensible aux critiques formulées par la presse et les citoyens de manière générale, mais ce sont les promesses liées au « confort de projection » faites l'an passé qui n'ont pas été tenues, d'où sans doute ces travaux de dernière minute.On avait, effectivement, en plus d'une rénovation annoncée pour changer au moins les sièges qui commencent à tomber un par un, promis un système neuf de sonorisation plus adéquat. On a effectivement voulu installer cet équipement (le système dolby) à la dernière minute, mais cela aurait perturbé le déroulement du festival. Quant à la salle de cinéma El Maghreb (ex-le Régent), également promis pour une exploitation lors de cette édition, la situation est telle qu'il aurait fallu attendre la visite effectuée le 18 juin par le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, pour que le wali d'Oran et le maire de la ville demandent l'inscription d'un budget spécial salles de spectacles, pour sa rénovation. Cette promesse devait être réitérée lors de la visite du ministre de la Communication effectuée en plein festival.La plus grande salle de projection (1800 places) a bénéficié de travaux de réfection superficiels (ravalement et étanchéité), mais cela n'a pas été suffisant pour l'ouvrir au public. Pourtant, le budget du festival annoncé officiellement s'est élevé à 1 million de dollars. Les organisateurs ont cependant tenu à minimiser l'ampleur de ce budget en le comparant aux budgets des autres festivals organisés dans les pays arabes et qui s'élèvent à 100 millions de dollars pour celui de Dubaï et à 25 milions de dollars pour celui du voisin marocain avec une différence de taille qui fait que le festival de Marrakech draine les stars et les réalisateurs de toute la planète. A Oran, ce ne sont pas les quelque 250 invités de cette année qui feront la différence. N'empêche, pour le premier responsable du festival, ce sont surtout les frais de transport pour les personnalités de marque qui, parfois, habitent des pays aussi lointains que les Etats-Unis qui constituent le gros des dépenses du festival. Questionné au sujet du détail de ces dépenses du budget (hormis l' Ahaggar d'or qui est de 50 000 DA et le prix du Crayon d'or pour le meilleur article critique qui est de15 000 dollars), aucune précision n'a été apportée par HHC que les invités des autres pays ont par ailleurs remercié en son nom personnel, comme si c'était lui le financier dufestival.


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