Algérie

Un bras de fer qui perdure


Une dizaine de directeurs d'établissements scolaires, enseignants et autres personnels du secteur sont revenus à la charge, jeudi dernier, en tenant un sit-in devant la direction de l'éducation de Constantine pour exprimer leur solidarité avec Hichem Hadji, ex-directeur adjoint à l'école Kadi Boubekeur. Ce dernier serait, selon les protestataires, victime de sanctions abusives de la part du premier responsable du secteur, Mohamed Bouhali, en l'occurrence.Pour rappel, cette affaire, qui continue de faire des remous, remonte au mois de décembre dernier, lorsque Hichem Hadji a participé à un mouvement de solidarité avec sa collègue directrice du CEM, Fadila Saâdane. Cette dernière a été, selon les dires du directeur adjoint concerné, suspendue à son tour par le directeur de l'éducation, un mois auparavant, pour avoir dénoncé l'occupation illicite de deux logements de fonction au sein de son établissement. «Le directeur de l'éducation, qui s'est acharné à l'époque contre la directrice, n'a pas digéré notre action de solidarité.
Alors, il a tenté de faire de même avec tous ceux qui ont soutenu la chef d'établissement, Fadila Saâdane», a déclaré Hichem Hadji, lors du sit-in. Et de poursuivre que la décision du directeur de l'éducation est une forme de vengeance, rien de plus. Notre interlocuteur précise qu'il a plus de 30 ans de service, et qu'il occupait le poste de directeur adjoint à l'école Kadi Boubakeur depuis 1984, avant d'être détaché à la cellule de communication de la direction de l'éducation.
Il ajoute avoir été muté au poste de directeur adjoint à l'école Lahmar Amar, à Aïn S'mara, après son soutien à la directrice du CEM sus-mentionné. «Le directeur de l'éducation est en train d'exercer une sorte de pression sur le personnel, pour nous faire taire au sujet des dépassements commis dans le secteur. D'ailleurs, après sa sanction, la directrice est revenue à son poste, mais la source du problème n'est pas réglée. Les logements sont toujours occupés illicitement, l'un par une s?ur d'un cadre de l'éducation et l'autre par ses fils», a-t-il affirmé.
Il insiste à dire que sa mutation n'est pas conforme à la réglementation, qui stipule que tout personnel détaché d'un établissement doit y revenir à la fin de sa mission. Les protestataires ont menacé de saisir les sections syndicales, ainsi que la tutelle. Pour sa part, le directeur de l'éducation a justifié que ces protestataires ne représentent qu'une minorité de «perturbateurs». «Je dois d'abord rectifier l'information, j'ai sanctionné la directrice parce qu'elle m'a manqué de respect.
D'ailleurs, je suis en train de régler le problème du logement de fonction occupé par un inspecteur de l'éducation détaché. Je vous informe que je dois avoir l'approbation du ministère. Pour ce qui est de M. Hadji, son poste à Kadi Boubakeur a été occupé par une autre directrice adjointe durant la période de son détachement. Je ne vois pas où est le mal de sa mutation à Aïn S'mara, à moins qu'il ne veuille pas travailler», a-t-il conclu.
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