Algérie

Un bon point pour les services de l'état civil



« Nous apprécions le travail exemplaire accompli dans le service d'état civil de la commune de Constantine et nous souhaitons que cette méthode soit généralisée à toutes les communes d'Algérie», a déclaré M. Mokhtari Lazhar, président de la commission juridique du Sénat, à l'issue de la visite qu'il a effectuée dans ce service, hier matin, à la tête d'une délégation sénatoriale en mission dans la capitale de l'Est. En effet, les sénateurs ont remarqué le volume du travail journalier accompli dans ce service et ont reçu des explications détaillées sur les méthodes modernes mises en place pour l'établissement et la délivrance des actes d'état civil, notamment les extraits de naissance de type 12 et S12. Les parlementaires ont ainsi apprécié l'utilisation du système informatique qui a facilité le processus de délivrance, de recherche, d'archivage et de recueils des informations, permettant du même coup au citoyen d'obtenir les documents recherchés dans des délais assez courts. Les responsables du service ont tenu à signaler aux sénateurs que l'opération n'est pourtant qu'à ses débuts et avec la décision de décentraliser la délivrance de ces documents aux secteurs urbains de la ville, celle-ci deviendra encore plus facile.

 Si le problème des effectifs ne se pose plus au sein de ce service, celui des 35 agents recrutés dans le cadre du filet social, et dont la plupart sont là depuis plus de 15 ans, percevant une allocation mensuelle de 3000 dinars, constitue à ce jour un point noir dont l'impact est très important sur le fonctionnement du service. A ce sujet, le chef de la délégation parlementaire a promis aux responsables ainsi qu'aux intéressés que cette question sera prise en charge dans le rapport qu'ils feront au président du Sénat. «C'est un problème national, a précisé d'abord M. Mokhtari, et nous allons demander au président du Sénat d'intervenir auprès du chef du gouvernement afin que ces agents qui ont travaillé et qui travaillent encore sur cette question sensible qu'est le traitement de documents de souveraineté nationale soient intégrés dans la Fonction publique». Le directeur du service d'état-civil signalera un autre point noir qui ralentit relativement le rythme du travail : celui des 18 000 documents d'état civil demandés qui sont établis et dont les postulants ne sont pas encore venus les récupérer, certains datant du mois de juillet 2009. A cet effet, le président de la délégation a tenu à lancer un appel aux citoyens concernés pour la récupération rapide des documents qu'ils demandent.

 Arrivée à Constantine lundi après-midi, cette délégation s'est rendue le même jour au nouveau siège de la wilaya à la cité Daksi Abdesselem, où se trouve hébergé le service de délivrance du passeport et de la carte d'identité biométriques, pour s'enquérir des conditions et des procédures d'établissement de ces documents. Après avoir reçu des explications sur les difficultés qu'elle rencontre, les sénateurs se sont montrés compréhensifs aux conditions de travail dans lesquelles évoluent les agents de ce service dont la plupart ont été recrutés dans le cadre du filet social. Les responsables du secteur expliqueront ainsi que le rythme de délivrance des documents biométriques reste encore à un niveau modeste puisqu'il ne dépasse pas 170 documents par jour : 100 cartes nationales d'identité et 70 passeports, alors que le nombre de dossiers qui se trouvent déposés dans le service est de 13.251.

 Jusqu'à la journée de dimanche, indiquent les responsables de ce service, ils ont délivré seulement 6.425 passeports et les rendez-vous donnés aux postulants peuvent atteindre trois mois. «La capacité du travail du service est déterminée par celle, assez limitée, des appareils d'enregistrement des empreintes digitales», explique un responsable, en ajoutant que la wilaya a demandé au ministère de l'Intérieur l'affection d'un autre appareil pour accélérer le rythme de délivrance des documents biométriques.

 A l'issue de ces visites, la délégation sénatoriale a poursuivi sa mission en se rendant, dans l'après-midi, à la direction régionale des douanes installée au niveau de la cité Zouaghi.




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