Algérie

Un bol d'air pour l'Algérie


Un bol d'air pour l'Algérie
Est-ce la fin de la dégringolade'Le baril évoluait, hier à Londres, à plus de 56 dollars: un «coup de pouce» pour l'économie nationale qui reste chevillée à ses revenus pétroliers qui ont connu une chute importante.La légère embellie qu'ont connue les prix du pétrole encore loin de représenter une sortie de crise financière constitue toutefois, un bol d'air pour l'Algérie. Au même titre que tous les pays producteurs qui ont pâti de cette situation qui a commencé en juin 2014. Même si elle a perdu de son intensité depuis notamment l'accord historique conclu à Alger le 28 septembre 2016 lors d'un sommet de l'Opep qui s'est tenu en marge du 15ème Forum international de l'énergie. Les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole qui se sont retrouvés à Vienne le 10 décembre dernier ont finalement décidé de baisser leur production de 1,2 million de barils par jour alors que leurs 11 alliés hors Opep ont annoncé réduire leur offre de près de 600.000 barils par jour.Une annonce qui a donné un sérieux coup de fouet au marché. Hier vers 12h00, à Alger, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 56,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 31 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 25 cents pour se négocier à 54,15 dollars. Certes, on est loin du niveau atteint par le baril il y a à peine un peu plus de deux ans. Les prix ont longtemps évolué au-dessus des 100 dollars. Ce qui avait permis à l'Algérie de constituer un appréciable Fonds de régulation des recettes (Frr) qui a fondu aujourd'hui. La dégringolade des cours de l'or noir a fini par avoir raison de lui. Elle a surtout sérieusement rogné le fabuleux bas de laine de près de 200 milliards de dollars constitué grâce aux années fastes du baril. Comme un cancer elle a fini par ronger le Frr. Et l'on commençait à spéculer sur la durée de vie de l'exceptionnelle manne financière constituée grâce à un niveau des prix du pétrole, qui ont atteint des records (plus de 147 dollars au mois de juillet 2008).Le gouverneur de la Banque d'Algérie a mis un bémol à ce type de pari malveillant. «Les réserves de changes de l'Algérie devraient clôturer l'année 2016 entre 117 et 118 milliards de dollars, contre 119 milliards de dollars à fin octobre dernier», avait déclaré Mohamed Loukal, le 3 décembre dernier. La «casse» est limitée, même si les exportations d'hydrocarbures, qui assurent plus de 93% des revenus en devises, ont accusé une baisse notoire.«Les exportations des hydrocarbures, qui ont représenté 93,97% du total des exportations, ont été évaluées à 24,03 milliards de dollars contre 30,3 milliards de dollars à la même période de 2015, en baisse de 6,26 milliards de dollars (-20,66%)» sur les 11 premiers mois de 2016 indiquent les chiffres publiés, le 20 décembre, par le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis).L'hémorragie n'est pas encore stoppée. La «banqueroute» a cependant pu être évitée suite aux décisions prises par le gouvernement:L'opération de bancarisation pour remettre les milliards de dollars que draine la sphère informelle dans le circuit économique légal, l'emprunt obligataire, les mesures prises pour réduire la facture des importations et surtout le nouveau modèle de croissance économique, en gestation, qui servira au pays, lorsqu'il sera opérationnel, pour ne pas carburer qu'au pétrole. Pour le moment il lui sera difficile de s'en priver.
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