Un bilan moral à la recherche de la morale

Une assemblée générale ordinaire qui aurait pu garder son cachet d'ordinaire si ce n'est les révélations qui avaient fusé hors du cadre de l'AGO.Beaucoup de faits ont été étalés au grand jour. Face à ces méchantes déclarations faites par l'ex-président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, une question tranchante s'est imposée. Comment sauver la FAF et comment détruire les accusations portées contre l'actuelle FAF ' Elles étaient les questions centrales qui dominèrent cette actualité sportive. Il y avait deux AGO. L'une dans la salle, l'autre en plein aire, comme si cet événement sportif nécessitait deux espaces pour mordre les sujets inscrits à l'ordre du jour. Ils étaient là, tous prêts. Les déclarations d'avant l'heure du jour «J» n'étaient pas celles de l'intérieure. Un travail professionnel aurait été mené dans les coulisses pour cacher le mal qui a «géré» la saison footballistique 2018/2019, et ce, en guise de soutien au président de la FAF, et non pas à l'institution. Le monde de ce 2 mai a choisi. Oublier ce qui devait nous séparer pour s'unir et nous retourner vers ceux qui veulent que le bilan moral ne soit pas adopté. Le vote, même s'il avait bénéficié du soutien du président Medouar, de Lacarne, alors que le règlement leur interdisait de participer au vote, cela ne peut pas bousculer les habitudes puisqu'ils étaient quatre ou cinq autres appelés à la rescousse. Un cri de scandale s'est fait entendre au fond de la salle. «Comment et au nom de quoi ce bilan a été adopté '» La saison n'est pas encore terminée qu'elle décharge à la face des présidents de clubs, qui étaient nombreux dans la salle à cacher leurs actes, qui continuent à pourrir le football. Un bilan moral, sans morale est voté. La corruption, la négociation des matches, la négociation secrète avec les arbitrages, la programmation et déprogrammation des matchs, la violence, les atteintes au fonctionnement des clubs, les révélations en directe sur les plateaux de télés, des matchs «achetés ou vendus» incitent à chercher la morale pour avoir la force d'adopter ce bilan. «Quel crédit donner à ce monde de football qui baigne dans l'irrespect des textes '», déclarait un confrère. «Nous fonctionnons encore, selon les textes en vigueur, laissés par l'ancienne FAF, s'ils répondent aux exigences de cette discipline, c'est tant mieux. Dans le cas contraire, qu'ils ne viennent pas nous accuser d'une mauvaise gestion puisque c'est avec ces textes que fonctionnait l'ancienne équipe», déclarait le président Zetchi. Enfin, outre une minorité de clubs qui veulent se séparer de ce tourbillon menaçant, les autres jouent à tous les jeux, jusqu'à ne plus comprendre qui gère qui. Zetchi a certes réussi ses bilans, ils ont été adoptés, des promesses ont été faites, tout revoir, passer à une autre étape, cerner les questions qui fâchent d'une manière plus rigoureuse et ce pour permettre au football de se mettre en conformité avec les textes en vigueur. Sa conclusion fut consacrée à des remerciements aux membres des commissions composées d'hommes et de femmes qui font un excellent boulot, avec un appui au président de la commission d'arbitrage ! Une conférence de presse qui prend fin avec un appel au soutien de l'Equipe nationale.