Algérie

Un bilan de la CREG plutôt optimiste Electricité et Gaz en 2010



Un bilan de la CREG plutôt optimiste                                    Electricité et Gaz en 2010
La production nationale d'électricité a atteint 45,17 TWh en 2010, en hausse de 5,6% par rapport à 2009, selon le rapport d'activité 2010 de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg), publié sur son site web.
La production nationale d'électricité a atteint 45,17 TWh en 2010, en hausse de 5,6% par rapport à 2009, selon le rapport d'activité 2010 de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg), publié sur son site web.
La part des fliales Sonelgaz s'élève à 79%, dont 54% pour la Société algérienne de production de l'électricité (SPE), celle de Shariket Kahraba Hadjeret En Nouss (SKH), producteur indépendant, est de 21%. Le système électrique national est constitué d'un réseau interconnecté qui couvre le nord et une partie du sud du pays et comprenant le réseau de transport interconnecté auquel sont raccordés les centrales de production et les principaux clients industriels, ainsi que les réseaux de distribution desservant le reste de la clientèle (ménages, services, PME/PMI) et vingt-cinq réseaux isolés, alimentés par des turbines à gaz (Adrar, Illizi, In Salah et Tamanrasset) ou par des groupes diesel desservant les villes du Sud, à travers des réseaux de distribution.
Selon le document la puissance maximale appelée PMA a été enregistrée le samedi 24 août 2010 à 20 h 30, au niveau de 7 718 MW, en hausse de 6% par rapport à celle de 2009 (7 280 MW). A fin 2010, la capacité installée de production d'électricité sur le réseau national a atteint 11 332 MW, dont
10 834 sur le réseau interconnecté.
Pour ce qui est des Ventes, elles ont atteint 35,8 TWh, en hausse de 5,9% (soit 33,8 TWh) par rapport à 2009. Cette croissance a concerné la clientèle résidentielle (basse tension) avec 8,1% d'augmentation contre 4,4% en 2009 et la clientèle haute tension HTA avec une hausse de 4,3% contre 2,7% en 2009. La croissance des ventes à la grande industrie (HTB) est de 2,6%, en baisse de 1 point environ par rapport à 2009 avec 3,7%, indique le rapport.
En termes d'apport en abonnés nouveaux, l'année 2010 est caractérisée par le raccordement de 297 470 clients, toutes tensions confondues, portant ainsi le nombre total d'abonnés à 6 823 469 clients dont un client pour la Haute tension HTB portant le total existant à 96, 1 970 clients, 1 970 client Haute tension HTA portant le total existant à 43 717 et 295 499 clients Basse tension BT portant le total existant à 6 779 656.
Concernant les pertes, un taux de 4,5%, correspondant à un niveau de 2 039 GWh a été enregistré sur le réseau de transport s'écartant de 10,8% par rapport à l'objectif fixé de 4%, soit 1 840 GWh. Le taux de pertes enregistré pour la distribution au niveau de 19,8%, représentant 7 049 GWh, reste très élevé malgré les actions entreprises en matière de gestion de la clientèle (relève, facturation, comptage'), ajoute le document qui précise que les ventes des sociétés de distribution de l'ouest (SDO), du centre (SDC), d'Alger (SDA) et de l'est (SDE) ont connu, en 2010, les hausses respectives de 6,7%, 5,9%, 5,5% et 5,3% par rapport à 2009.
Dans le volet investissement, il est indiqué que pour les centrales électriques, les investissements connaissent des retards à différents stades. L'entrée en service de l'installation électrique hybride solaire gaz de Hassi R'mel, prévue initialement pour août 2010, a été reportée d'abord à novembre 2010, puis à avril 2011. Les centrales diesel et turbines à gaz des réseaux isolés du sud et du pôle d'Adrar, dont le renforcement a été décidé en mars 2007, connaissent des retards importants par rapport aux dates d'entrée en exploitation, prévues initialement, pour la plupart, pour les années 2008 et 2009. Sur les 19 renforcements de centrales prévues, 5 seulement ont été réalisés dans les délais.
Certains appels d'offres ont été déclarés infructueux à plusieurs reprises. Il s'agit des projets de centrales de Aïn Djasser, F'kirina, Timimoun, Messerghine et Kabertene (éolienne). Cette situation pose, selon la CREG, des interrogations sur la pertinence de la procédure d'appel à la concurrence, notamment sa partie relative au cahier des charges.
A noter l'attribution, en 2010, du marché relatif à la réalisation d'une centrale éolienne d'une capacité de 10 MW à Kabertene, dans la région d'Adrar, et l'ouverture des plis des offres techniques pour la réalisation de la centrale TG 2 x 200 MW à Messerghine.
Pour ce qui est du réseau de transport d'électricité, le gestionnaire du réseau (GRTE) a mis en service 1 046 km de lignes, toutes tensions confondues, portant ainsi la longueur totale du réseau de transport à 20 802 km. Ces ouvrages ont permis de sécuriser l'alimentation de certaines régions et villes du pays et d'améliorer le fonctionnement du système.
Cependant, les retards cumulés pour la mise en service d'un nombre important d'ouvrages (lignes, postes, renforcement en transformateurs) ont eu un impact sur le fonctionnement du système ainsi que sur la continuité et la qualité de service.
Meilleure gestion production-demande
en 2010
Selon la Creg, la gestion de l'équilibre production-demande d'électricité en période de pic de consommation a été plus favorable que les années précédentes grâce à l'important apport en capacité de production d'environ 3 100 MW, intervenu suite à l'entrée en service, durant l'année 2009, de la centrale de SKH et des nouvelles centrales (TG) faisant partie du plan de développement de l'opérateur SPE. Mais la gestion du creux de consommation de la nuit et de l'après-midi, notamment durant les saisons de faible demande (printemps et automne) n'a pas été aisée indique le rapport qui spécifie que ces périodes sont caractérisées par un excédent de capacité de production, découlant du fonctionnement à pleine puissance des centrales électriques, imposé par le contrat take or pay de SKH et la production continue d'eau par la société Kahrama d'Arzew, de la modulation réduite de certaines unités de production et de la nécessité, pour des raisons de sécurité d'alimentation, de maintenir des centrales en service à Hassi Messaoud et à Hassi R'mel.
De plus, l'incapacité du réseau de transport à acheminer un flux d'énergie important entre les régions, du fait de la congestion de l'interconnexion Centre-Est, conséquence des retards de réalisation des ouvrages de renforcement, complique la gestion du creux de consommation.
Cette situation, rapporte le document, a contraint l'opérateur du système électrique (OS) à procéder parfois à l'arrêt des groupes de la centrale Sharikat Kahraba Berrouaghia (SKB), après l'arrêt des turbines à gaz, et la limitation à leur minimum technique des centrales de base.
Les contraintes de gestion du creux de charge risquent d'être aggravées avec la mise en exploitation des centrales de Terga (2011) et Koudiet Eddraouche (2012) de 2 x 1 200 MW.
La demande électrique a été satisfaite sans contrainte malgré les indisponibilités liées à des arrêts pour de longues périodes d'importants groupes de production du parc SPE (TV3 Jijel (196 MW), TG2 Tilghemt (100 MW), TG1 Fkirina (146 MW)) et la prolongation, au-delà du délai initial d'une année par groupe, de l'opération de réhabilitation des groupes de la centrale Marsat, entamée depuis octobre 2007. Cette opération, qui a concerné trois groupes sur les cinq qui composent la centrale, n'a encore livré aucun groupe à l'exploitation.
L'année 2010 a été marquée par des incidents sur le réseau de transport de l'électricité survenus au courant du mois de juin. En effet, la tempête qui a sévi durant la nuit du 14 au 15 juin dans la région nord-est du Sahara a causé la chute de plusieurs pylônes (400, 220 et 60 kV). De par la perte de ces lignes, une insuffisance de moyens de transfert d'énergie et la dégradation du plan de tension dans cette région ont eu pour conséquence le recours, comme ultime mesure, au délestage de charge en période de forte demande. Les localités qui ont été affectées sont celles alimentées à partir des postes électriques El Oued, Biskra, Touggourt, El Amiria, Tolga, Ouled Djellal, M'ghaïr, Aïn Naga et Barika. Sans le recours à cette mesure, la surcharge des lignes restantes reliant la partie touchée par l'incident au reste du réseau de transport aurait entraîné des conséquences autrement plus graves. Ces incidents qui ont affecté la partie sud du réseau interconnecté interpellent sur les causes ayant provoqué des chutes d'une telle ampleur et qui ont concerné des ouvrages neufs, de surcroît réalisés en technique 400 kV.
Le fonctionnement du système électrique a été aussi caractérisé par des perturbations dues à de nombreux déclenchements de postes haute tension HTB (220/60 kV) qui ont privé d'électricité les consommateurs dans diverses régions pendant des durées relativement longues, dépassant parfois plusieurs heures. Une grande part des perturbations qui ont touché le réseau de transport (transformateurs HTB/HTA notamment) ont eu pour origine des incidents sur les réseaux de distribution, traduisant une insuffisance de coordination entre les gestionnaires des réseaux.
De plus, des interruptions d'alimentation des usagers pour cause d'avaries de matériels au niveau des réseaux de distribution (amorçages boîtes de jonction et d'extrémités, chutes de conducteurs, etc.) ont été enregistrées dans plusieurs régions durant la période estivale. Ces coupures répétées au niveau de certains réseaux basse tension, survenues pendant les grosses chaleurs, ont exacerbé le mécontentement des citoyens.
Gaz : une consommation identique
à 2009
La consommation de gaz du marché national a atteint 27,5 Gm3, niveau identique à celui enregistré en 2009, sous l'effet conjugué de la baisse de l'autoconsommation des unités GNL et de l'impact des cycles combinés sur l'amélioration du rendement du parc de production d'électricité, indique le rapport. L'année 2010 a été caractérisée par la mise en service de 241 097 clients, toutes pressions confondues, ce qui porte le nombre d'abonnés à 3 099 205.
Le gaz naturel destiné au marché national est fourni par Sonatrach. Il est acheminé aux centrales électriques, aux clients desservis par les distributeurs et aux unités situées dans les zones industrielles d'Arzew et de Skikda à travers le réseau de transport national du GRTG et les réseaux des sociétés de distribution.
La consistance du réseau de transport du gaz du GRTG à fin 2010 est de 1 1601 km, en évolution de 19% par rapport à 2009. Cette croissance intègre le transfert de Sonatrach au GRTG de 10 ouvrages, totalisant une longueur de 261 km, effectué dans le cadre de la mise en 'uvre des dispositions de l'arrêté ministériel du 3 mars 2009 qui fixe les canalisations et installations faisant partie du réseau de transport gaz alimentant exclusivement le marché national.
L'année 2010 a été également marquée par la mise en gaz de 184 distributions publiques de gaz (DP), ce qui ramène leur nombre total à 1 085 DP.
Sur le plan investissement, durant l'année 2010, le réseau de transport s'est accru de 1 878 km, représentant 42% de l'objectif prévu de 4 487 km. Le nombre total de postes est de 2 455, en évolution de 14% par rapport à 2009 (2 147 postes). 184 antennes ont été mises en gaz pour l'alimentation des DP (soit 52% de la prévision de 357 antennes), correspondant à une longueur de 1 608 km (soit 40% de l'objectif initial de 3 999 km).
Moins d'incidents sur le réseau
de transport
La gestion du système gazier a été caractérisée par les difficultés d'exploitation dues aux travaux de réhabilitation du gazoduc GG1 (Hassi R'mel-Bordj Ménaiel) et la limitation de la pression de service de cet ouvrage. Les quatre opérations de maintenance effectuées sur ce gazoduc, entre septembre et novembre 2010, ont eu pour conséquence la coupure de plusieurs DP et clients industriels ainsi que le passage au fuel des cinq centrales de la région Centre.
L'entrée en service dans les délais du gazoduc 28 Meurad-Eucalyptus, prévue pour renforcer l'approvisionnement de la région Centre, aurait permis de sauvegarder l'équilibre du système gazier et de pallier à ces contraintes.
Les autres perturbations dans la livraison de gaz suite aux incidents sur le réseau de transport du GRTG ont été moins importantes par rapport à 2009. Un seul incident mérite d'être mentionné, celui survenu le 4 juin 2010 sur l'antenne 8 alimentant la ville de Benchoud (Boumerdès), causé par un glissement de terrain.
Selon la même source, les indisponibilités des ouvrages lors des travaux programmés de réhabilitation du réseau ou de raccordement de nouveaux clients ont été aussi moins nombreuses que celles enregistrées en 2009. Sur 99 interventions effectuées sur le réseau durant l'année, 29 seulement ont nécessité l'interruption de la fourniture de gaz aux clients.
Une nette amélioration des indicateurs de la qualité de service a été observée par rapport à l'année 2009 : le nombre d'interruptions des postes de détente/livraison a connu une baisse significative, passant de 40 à 27. Elles n'ont touché que les postes de distribution publique, dont 12 nouvellement mis en service et ont principalement eu pour cause le givrage des lignes favorisé par le faible tirage.
La part des fliales Sonelgaz s'élève à 79%, dont 54% pour la Société algérienne de production de l'électricité (SPE), celle de Shariket Kahraba Hadjeret En Nouss (SKH), producteur indépendant, est de 21%. Le système électrique national est constitué d'un réseau interconnecté qui couvre le nord et une partie du sud du pays et comprenant le réseau de transport interconnecté auquel sont raccordés les centrales de production et les principaux clients industriels, ainsi que les réseaux de distribution desservant le reste de la clientèle (ménages, services, PME/PMI) et vingt-cinq réseaux isolés, alimentés par des turbines à gaz (Adrar, Illizi, In Salah et Tamanrasset) ou par des groupes diesel desservant les villes du Sud, à travers des réseaux de distribution.
Selon le document la puissance maximale appelée PMA a été enregistrée le samedi 24 août 2010 à 20 h 30, au niveau de 7 718 MW, en hausse de 6% par rapport à celle de 2009 (7 280 MW). A fin 2010, la capacité installée de production d'électricité sur le réseau national a atteint 11 332 MW, dont
10 834 sur le réseau interconnecté.
Pour ce qui est des Ventes, elles ont atteint 35,8 TWh, en hausse de 5,9% (soit 33,8 TWh) par rapport à 2009. Cette croissance a concerné la clientèle résidentielle (basse tension) avec 8,1% d'augmentation contre 4,4% en 2009 et la clientèle haute tension HTA avec une hausse de 4,3% contre 2,7% en 2009. La croissance des ventes à la grande industrie (HTB) est de 2,6%, en baisse de 1 point environ par rapport à 2009 avec 3,7%, indique le rapport.
En termes d'apport en abonnés nouveaux, l'année 2010 est caractérisée par le raccordement de 297 470 clients, toutes tensions confondues, portant ainsi le nombre total d'abonnés à 6 823 469 clients dont un client pour la Haute tension HTB portant le total existant à 96, 1 970 clients, 1 970 client Haute tension HTA portant le total existant à 43 717 et 295 499 clients Basse tension BT portant le total existant à 6 779 656.
Concernant les pertes, un taux de 4,5%, correspondant à un niveau de 2 039 GWh a été enregistré sur le réseau de transport s'écartant de 10,8% par rapport à l'objectif fixé de 4%, soit 1 840 GWh. Le taux de pertes enregistré pour la distribution au niveau de 19,8%, représentant 7 049 GWh, reste très élevé malgré les actions entreprises en matière de gestion de la clientèle (relève, facturation, comptage'), ajoute le document qui précise que les ventes des sociétés de distribution de l'ouest (SDO), du centre (SDC), d'Alger (SDA) et de l'est (SDE) ont connu, en 2010, les hausses respectives de 6,7%, 5,9%, 5,5% et 5,3% par rapport à 2009.
Dans le volet investissement, il est indiqué que pour les centrales électriques, les investissements connaissent des retards à différents stades. L'entrée en service de l'installation électrique hybride solaire gaz de Hassi R'mel, prévue initialement pour août 2010, a été reportée d'abord à novembre 2010, puis à avril 2011. Les centrales diesel et turbines à gaz des réseaux isolés du sud et du pôle d'Adrar, dont le renforcement a été décidé en mars 2007, connaissent des retards importants par rapport aux dates d'entrée en exploitation, prévues initialement, pour la plupart, pour les années 2008 et 2009. Sur les 19 renforcements de centrales prévues, 5 seulement ont été réalisés dans les délais.
Certains appels d'offres ont été déclarés infructueux à plusieurs reprises. Il s'agit des projets de centrales de Aïn Djasser, F'kirina, Timimoun, Messerghine et Kabertene (éolienne). Cette situation pose, selon la CREG, des interrogations sur la pertinence de la procédure d'appel à la concurrence, notamment sa partie relative au cahier des charges.
A noter l'attribution, en 2010, du marché relatif à la réalisation d'une centrale éolienne d'une capacité de 10 MW à Kabertene, dans la région d'Adrar, et l'ouverture des plis des offres techniques pour la réalisation de la centrale TG 2 x 200 MW à Messerghine.
Pour ce qui est du réseau de transport d'électricité, le gestionnaire du réseau (GRTE) a mis en service 1 046 km de lignes, toutes tensions confondues, portant ainsi la longueur totale du réseau de transport à 20 802 km. Ces ouvrages ont permis de sécuriser l'alimentation de certaines régions et villes du pays et d'améliorer le fonctionnement du système.
Cependant, les retards cumulés pour la mise en service d'un nombre important d'ouvrages (lignes, postes, renforcement en transformateurs) ont eu un impact sur le fonctionnement du système ainsi que sur la continuité et la qualité de service.
Meilleure gestion production-demande
en 2010
Selon la Creg, la gestion de l'équilibre production-demande d'électricité en période de pic de consommation a été plus favorable que les années précédentes grâce à l'important apport en capacité de production d'environ 3 100 MW, intervenu suite à l'entrée en service, durant l'année 2009, de la centrale de SKH et des nouvelles centrales (TG) faisant partie du plan de développement de l'opérateur SPE. Mais la gestion du creux de consommation de la nuit et de l'après-midi, notamment durant les saisons de faible demande (printemps et automne) n'a pas été aisée indique le rapport qui spécifie que ces périodes sont caractérisées par un excédent de capacité de production, découlant du fonctionnement à pleine puissance des centrales électriques, imposé par le contrat take or pay de SKH et la production continue d'eau par la société Kahrama d'Arzew, de la modulation réduite de certaines unités de production et de la nécessité, pour des raisons de sécurité d'alimentation, de maintenir des centrales en service à Hassi Messaoud et à Hassi R'mel.
De plus, l'incapacité du réseau de transport à acheminer un flux d'énergie important entre les régions, du fait de la congestion de l'interconnexion Centre-Est, conséquence des retards de réalisation des ouvrages de renforcement, complique la gestion du creux de consommation.
Cette situation, rapporte le document, a contraint l'opérateur du système électrique (OS) à procéder parfois à l'arrêt des groupes de la centrale Sharikat Kahraba Berrouaghia (SKB), après l'arrêt des turbines à gaz, et la limitation à leur minimum technique des centrales de base.
Les contraintes de gestion du creux de charge risquent d'être aggravées avec la mise en exploitation des centrales de Terga (2011) et Koudiet Eddraouche (2012) de 2 x 1 200 MW.
La demande électrique a été satisfaite sans contrainte malgré les indisponibilités liées à des arrêts pour de longues périodes d'importants groupes de production du parc SPE (TV3 Jijel (196 MW), TG2 Tilghemt (100 MW), TG1 Fkirina (146 MW)) et la prolongation, au-delà du délai initial d'une année par groupe, de l'opération de réhabilitation des groupes de la centrale Marsat, entamée depuis octobre 2007. Cette opération, qui a concerné trois groupes sur les cinq qui composent la centrale, n'a encore livré aucun groupe à l'exploitation.
L'année 2010 a été marquée par des incidents sur le réseau de transport de l'électricité survenus au courant du mois de juin. En effet, la tempête qui a sévi durant la nuit du 14 au 15 juin dans la région nord-est du Sahara a causé la chute de plusieurs pylônes (400, 220 et 60 kV). De par la perte de ces lignes, une insuffisance de moyens de transfert d'énergie et la dégradation du plan de tension dans cette région ont eu pour conséquence le recours, comme ultime mesure, au délestage de charge en période de forte demande. Les localités qui ont été affectées sont celles alimentées à partir des postes électriques El Oued, Biskra, Touggourt, El Amiria, Tolga, Ouled Djellal, M'ghaïr, Aïn Naga et Barika. Sans le recours à cette mesure, la surcharge des lignes restantes reliant la partie touchée par l'incident au reste du réseau de transport aurait entraîné des conséquences autrement plus graves. Ces incidents qui ont affecté la partie sud du réseau interconnecté interpellent sur les causes ayant provoqué des chutes d'une telle ampleur et qui ont concerné des ouvrages neufs, de surcroît réalisés en technique 400 kV.
Le fonctionnement du système électrique a été aussi caractérisé par des perturbations dues à de nombreux déclenchements de postes haute tension HTB (220/60 kV) qui ont privé d'électricité les consommateurs dans diverses régions pendant des durées relativement longues, dépassant parfois plusieurs heures. Une grande part des perturbations qui ont touché le réseau de transport (transformateurs HTB/HTA notamment) ont eu pour origine des incidents sur les réseaux de distribution, traduisant une insuffisance de coordination entre les gestionnaires des réseaux.
De plus, des interruptions d'alimentation des usagers pour cause d'avaries de matériels au niveau des réseaux de distribution (amorçages boîtes de jonction et d'extrémités, chutes de conducteurs, etc.) ont été enregistrées dans plusieurs régions durant la période estivale. Ces coupures répétées au niveau de certains réseaux basse tension, survenues pendant les grosses chaleurs, ont exacerbé le mécontentement des citoyens.
Gaz : une consommation identique
à 2009
La consommation de gaz du marché national a atteint 27,5 Gm3, niveau identique à celui enregistré en 2009, sous l'effet conjugué de la baisse de l'autoconsommation des unités GNL et de l'impact des cycles combinés sur l'amélioration du rendement du parc de production d'électricité, indique le rapport. L'année 2010 a été caractérisée par la mise en service de 241 097 clients, toutes pressions confondues, ce qui porte le nombre d'abonnés à 3 099 205.
Le gaz naturel destiné au marché national est fourni par Sonatrach. Il est acheminé aux centrales électriques, aux clients desservis par les distributeurs et aux unités situées dans les zones industrielles d'Arzew et de Skikda à travers le réseau de transport national du GRTG et les réseaux des sociétés de distribution.
La consistance du réseau de transport du gaz du GRTG à fin 2010 est de 1 1601 km, en évolution de 19% par rapport à 2009. Cette croissance intègre le transfert de Sonatrach au GRTG de 10 ouvrages, totalisant une longueur de 261 km, effectué dans le cadre de la mise en 'uvre des dispositions de l'arrêté ministériel du 3 mars 2009 qui fixe les canalisations et installations faisant partie du réseau de transport gaz alimentant exclusivement le marché national.
L'année 2010 a été également marquée par la mise en gaz de 184 distributions publiques de gaz (DP), ce qui ramène leur nombre total à 1 085 DP.
Sur le plan investissement, durant l'année 2010, le réseau de transport s'est accru de 1 878 km, représentant 42% de l'objectif prévu de 4 487 km. Le nombre total de postes est de 2 455, en évolution de 14% par rapport à 2009 (2 147 postes). 184 antennes ont été mises en gaz pour l'alimentation des DP (soit 52% de la prévision de 357 antennes), correspondant à une longueur de 1 608 km (soit 40% de l'objectif initial de 3 999 km).
Moins d'incidents sur le réseau
de transport
La gestion du système gazier a été caractérisée par les difficultés d'exploitation dues aux travaux de réhabilitation du gazoduc GG1 (Hassi R'mel-Bordj Ménaiel) et la limitation de la pression de service de cet ouvrage. Les quatre opérations de maintenance effectuées sur ce gazoduc, entre septembre et novembre 2010, ont eu pour conséquence la coupure de plusieurs DP et clients industriels ainsi que le passage au fuel des cinq centrales de la région Centre.
L'entrée en service dans les délais du gazoduc 28 Meurad-Eucalyptus, prévue pour renforcer l'approvisionnement de la région Centre, aurait permis de sauvegarder l'équilibre du système gazier et de pallier à ces contraintes.
Les autres perturbations dans la livraison de gaz suite aux incidents sur le réseau de transport du GRTG ont été moins importantes par rapport à 2009. Un seul incident mérite d'être mentionné, celui survenu le 4 juin 2010 sur l'antenne 8 alimentant la ville de Benchoud (Boumerdès), causé par un glissement de terrain.
Selon la même source, les indisponibilités des ouvrages lors des travaux programmés de réhabilitation du réseau ou de raccordement de nouveaux clients ont été aussi moins nombreuses que celles enregistrées en 2009. Sur 99 interventions effectuées sur le réseau durant l'année, 29 seulement ont nécessité l'interruption de la fourniture de gaz aux clients.
Une nette amélioration des indicateurs de la qualité de service a été observée par rapport à l'année 2009 : le nombre d'interruptions des postes de détente/livraison a connu une baisse significative, passant de 40 à 27. Elles n'ont touché que les postes de distribution publique, dont 12 nouvellement mis en service et ont principalement eu pour cause le givrage des lignes favorisé par le faible tirage.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)