Algérie

Un bateau pour les scientifiques



Un bateau de recherche scientifique destiné notamment au recensement de la biomasse sera acquis prochainement, a annoncé mercredi dernier Smaïl Mimoune, ministre de la Pêche et des ressources halieutiques. « Nous pourrons effectuer nous-mêmes cette importante mission de recensement des potentialités halieutiques nationales d'où découleront toutes les actions à planifier pour le développement du secteur », a-t-il précisé lors d'une visite de travail dans la wilaya de Aïn Temouchent. Il a, par ailleurs, rappelé que la mise à niveau du secteur s'est inspirée, en 2003 et 2004, de données scientifiques recueillies conjointement avec des partenaires espagnols. « Ces actions s'insèrent, a-t-il précisé, dans le cadre de l'exploitation optimale de la ressource halieutique d'où, selon lui, l'importance de développer les unités de production par l'émergence d'une flottille moderne. Au début de l'année 2010, nous allons organiser les deuxièmes assises nationales de la pêche. Cela permettra de procéder aux corrections nécessaires et au lancement d'une nouvelle campagne d'évaluation des ressources halieutiques », a-t-il souligné.A partir de 2015, quand il y aura des unités de construction navale, des unités de transformation, on pourra alors inscrire le secteur sur la scène économique. » Un sujet d'actualité, alors que jeudi dernier, William Cheung, un biologiste de l'Université de Colombie Britannique à Vancouver (Canada), a présenté un nouveau modèle informatique permettant, pour la première fois, de calculer l'impact probable du réchauffement sur plus de mille espèces de poissons dans le monde. Ils ont pu prédire exactement, selon différents scénarios climatiques, la répartition d'espèces de poissons et de crustacés commercialement importantes comme la morue, le hareng, le mérou et les crevettes d'ici à 2050 et au-delà.Leur étude prédit une vaste redistribution des espèces, la plupart d'entre elles se déplaçant de plus de 40 kilomètres par décennie vers le nord et entraînant de lourdes pertes en prises de poissons pour les pays en développement. « Actuellement les pêcheries et les efforts de préservation ne prennent pas en compte ce changement dans la distribution géographique des espèces marines, a relevé William Cheung. Nous devons agir maintenant pour adapter la gestion de nos pêcheries et les politiques de protection de l'écosystème, afin de minimiser les dégâts sur la vie marine et la société humaine. »


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