Algérie

Un bac «new age»


Un bac «new age»
Le bac 2015, le premier de l'ère Benghebrit, aura été celui de la suren-chère. Une année difficile, amputée de plusieurs semaines de cours, plombée par des grèves à répétition, devenues à la longue un véritable bras de fer entre tutelle et partenaires sociaux et qui a débouché sur un examen que beaucoup qualifiaient de transition. Le bac 2015 sera aussi celui de la fraude, pas à une grande échelle comme ses frères aînés, mais assez pour défrayer la chronique nationale et internationale du fait de la nature même de l'antisèche. Un procédé au goût du jour avec l'introduction de nouveaux moyens de communication.Ainsi, une candidate a été surprise en flagrant délit de fraude au moyen d'une puce électronique dissimulée recevant les réponses par un correspondant utilisant une communication satellitaire. Déjà, au premier jour des épreuves, le parquet d'Alger avait ordonné l'ouverture d'une enquête préliminaire à la suite de cas de fraude via facebook. Des candidats, se croyant plus futés, ont introduit frauduleusement des smartphones et mis en ligne les sujets en demandant de l'aide. La patrouille en a repris 61.Pour la ministre, ces tentatives de fraude «électronique» prouvent «qu'il n'y a pas eu de fuite des sujets», manière de se consoler un peu de la rude année qu'elle a vécue. Et elle n'est pas la seule dans ce cas puisque les nerfs de plus de 850.000 candidats ont été mis à l'épreuve ainsi que ceux de leurs parents à cause d'une prise d'otage intolérable, et c'est le cas de le dire, de syndicalistes jusqu'au-boutistes. Cette année, et presque tous les ans, le secteur de l'éducation est au centre d'enjeux et de revendications qui ne semblent plus en finir. Des métastases cycliques qui ne veulent ni guérir ni achever l'Ecole pour de bon.Ce bac fini, que reste-t-il comme bilan d'une année scolaire triste et morose. Que Benghebrit ou quelqu'un d'autre de l'Education nationale s'assoie à la table des négociations avec les différents syndicats écumant le secteur et qu'on règle définitivement tous les différends en suspens ! Qu'on solutionne les dossiers des salaires, du statut particulier, entre autres litiges, mais qu'on n'attende pas la rentrée sociale ou le milieu de l'année pour exiger quoi que ce soit ! Personne ne peut dénier le droit aux syndicats de revendiquer mais les parents d'élèves ont le droit d'exiger qu'on respecte leurs enfants scolarisés et que les négociations aient lieu pendant les congés scolaires. Sinon quoi d'autre ' De l'espoir pour ces centaines de milliers de candidats de décrocher ce billet d'accès à l'université et c'est tout le mal qu'on leur souhaite.


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