Algérie

Un avion de chasse ukrainien abattu



Un avion de chasse ukrainien abattu
Des soldats ukrainiens sur le lieu où l'avion de chasse ukrainien a été abattu par les séparatistesL'aide humanitaire russe destinée aux populations de l'Est ravagé par les combats était toujours bloquée hier à la frontière. En dépit d'un accord trouvé entre Kiev et Moscou sur ses modalités, l'inspection du convoi par le CICR peinait à démarrer.Un avion de chasse ukrainien a été abattu hier par les séparatistes dans la région de l'Est où doit se diriger le convoi humanitaire russe controversé ce qui augure des discussions «difficiles» à Berlin entre les ministres des Affaires étrangères russe et ukrainien. Signe des combats intenses dans la région de Lougansk où cette aide humanitaire est censée être livrée, un avion de chasse ukrainien MiG-29 a été abattu par les séparatistes après leur avoir fait subir des pertes, a indiqué Léonid Matioukhine, porte-parole militaire ukrainien.Le pilote s'est éjecté et se trouve dans un «endroit sûr». L'armée ukrainienne s'est par ailleurs félicitée de la reprise aux séparatistes d'un commissariat de police dans leur bastion de Lougansk. Elle a également affirmé que la Russie avait introduit en Ukraine trois lance-roquettes multiples Grad depuis son territoire et dénoncé dix violations de l'espace aérien par des drones russes. Ces développements créent un contexte tendu pour la réunion de Berlin, dans l'après-midi d'hier, entre les chefs des diplomaties allemande, française, russe et ukrainienne pour tenter d'apaiser les tensions qui étaient montées d'un cran vendredi lorsque Kiev avait affirmé avoir en partie «détruit» une colonne de blindés russes. L'introduction de cette colonne en Ukraine vue par des journalistes britanniques et confirmée par Kiev a provoqué une vague de réactions indignées en Occident. «On se rend à Berlin. Les discussions seront difficiles.Il est extrêmement important d'arrêter les flux d'armes et de mercenaires depuis la Russie», a écrit hier sur son compte Twitter le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavlo Klimkine. Dans un entretien téléphonique samedi, le vice-président américain Joe Biden et le président ukrainien Petro Porochenko ont estimé que l'envoi de colonnes de blindés russes en Ukraine et la livraison d'armes sophistiquées aux forces séparatistes n'étaient pas compatibles avec le désir d'améliorer la situation humanitaire des populations dans l'est de l'Ukraine. Moscou, qui a toujours démenti tout passage de troupes russes ou de matériel par la frontière, a ironiquement accusé Kiev de «détruire des fantômes».Le Premier ministre séparatiste Alexandre Zakhartchenko a pourtant déclaré dans une vidéo diffusée vendredi avoir reçu «150 équipements militaires, parmi lesquels 30 chars et d'autres blindés, et quelque 1.200 hommes qui ont eu quatre mois d'entraînement sur le territoire russe», ajoutant qu'ils arrivaient «au moment le plus crucial». Selon Berlin, Mme Merkel «a exprimé sa volonté, que le gouvernement russe se positionne par rapport à ces informations et aux affirmations des séparatistes».La saga du convoi humanitaire russe soupçonné par Kiev et l'Occident d'être envoyé pour servir de prétexte à une intervention russe était loin d'un dénouement hier. Le responsable du Comité international de la Croix-Rouge en Russie Pascal Cuttat regardait hier matin les camions «de façon générale», mais l'inspection officielle du CICR qui devrait permettre à ce convoi de franchir la frontière ukrainienne n'a pas commencé, ont expliqué des porte-paroles du CICR. «Je doute que l'inspection officielle commence aujourd'hui» (hier), a souligné Viktoria Zotikova, du CICR à Moscou. «La situation avec le convoi n'a pas changé», a aussi déclaré à Kiev Serguiï Astakhov, porte-parole des gardes-frontières ukrainiens qui sont également sur place. Les quelque 300 camions russes, porteurs de 1.800 tonnes d'aide selon Moscou, sont bloqués depuis jeudi à une trentaine de km du poste-frontière russe de Donetsk, dans la localité russe de Kamensk-Chakhtinski.




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