Sur proposition du Gafi (Groupe d'action financière), le Parlement européen a décidé d'ajouter la Tunisie sur la liste noire des pays à haut risque en matière de blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.En effet, la décision du parlement Européen réuni à Strasbourg est tombée telle un couperet sur la tête des membres du gouvernement tunisien. Si la Tunisie est le pays qui a fait l'objet de cette décision, les spécialistes et les politologue ont considéré que cet état de fait est un avertissement pour l'ensemble des pays de l'Afrique du nord. A signaler que le Gafi a pointé, notamment, le manque de transparence qui touche les finances publiques tunisiennes. L'économie du pays est informelle à 50%, et près d'un quart des marchés publics sont jugés hors la loi, selon la même organisation. A signaler qu'au mois de novembre dernier, la Tunisie avait déjà connu, en raison de son régime offshore, les affres d'une autre liste noire européenne, celle des paradis fiscaux. Quelques minutes seulement après cette décision le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, a demandé la révocation du directeur de la Banque centrale du pays. Selon des médias, des économistes considèrent que la diplomatie tunisienne est toujours à la traîne et que les responsables politiques n'ont pratiquement rien fait pour lutter contre le blanchiment d'argent. «On le méritait presque», écrit un éditorialiste, indiquant que les responsables politiques ont longtemps fermé les yeux sur ces pratiques. Pour ces observateurs, cette décision aura un impact certain sur l'investissement alors que le pays s'apprête à emprunter sur les marchés internationaux pour boucler son budget et qu'il vient de sortir de la liste noire européenne des paradis fiscaux. Autre répercussion immédiate à craindre, concernant le prêt de la Banque mondiale à la Tunisie. La troisième partie de ce prêt, 300 millions d'euros environ, devait tomber très prochainement et la Banque mondiale aurait d'ores et déjà retardé le versement au mois de juin prochain. L'inquiétude de la répercussion d'une telle décision sur l'image de la Tunisie, au niveau politique et sécuritaire, en plus de l'économie, est générale. Face à cette situation, le gouvernement fait des promesses et s'engage à sortir de la liste noire à fin avril 2018. En somme, un proverbe dit : «Un Homme averti en vaut deux». Ce sont ces raisons qui doivent contraindre les autres pays de la région. Pour l'instant la Tunisie est le seul pays du Maghreb qui figure sur cette liste. Sur la liste noire ou figure l'Afghanistan, l'Irak, la Syrie ou le Yémen, le Sri Lanka et Trinité-et-Tobago ont été ajoutés mercredi sur la liste noire des Etats susceptibles d'être fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme.
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Posté Le : 10/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Moncef Redha
Source : www.lnr-dz.com